Traduit de l’anglais par Lisa Rosenbaum

3J’avais repéré ce livre chez Aifelle, et comme j’avais beaucoup aimé « Jack Rosenblum rêve en Anglais », je l’ai choisi pour un de mes déplacements parisiens. Je vous fait part de mon étonnement : le titre en anglais est « The Novel in the Viola », la dernière nouvelle écrite par son père est effectivement caché dans le violon qu’elle transporte avec elle en Grande Bretagne. Cette histoire sous-tend tout le roman, je ne comprends vraiment pas pourquoi il a fallu changer ce titre pour nous autres pauvres français ! Cela a même provoqué chez moi une frustration, car je m’attendais au début du roman à me retrouver en Grande-Bretagne dans une grande maison anglaise.

Mais non, nous sommes en Autriche au printemps 1938, dans une riche famille juive. La mère est une chanteuse d’opéra très célèbre et le père un écrivain renommé. Toujours dans ces cas là, je dois faire un effort pour ne pas m’impatienter, il le fallait car il faut savourer les derniers moments de bonheur de cette famille avant l’horreur qui va s’abattre sur elle, comme sur toute l’Europe. Elise Landau est une jeune fille très vivante et peu respectueuse des traditions. C’est une enfant gâtée à qui la vie n’a apporté que des joies. Mais la peur plane et ses parents en attendant leur visa pour l’Amérique la laisse partir comme femme de chambre au manoir de Tyneford

Commence alors une autre vie. Elle qui a toujours été servie doit servir à son tour et dans une langue qu’elle comprend mal. Son adaptation à ce nouveau monde est pleine de cocasseries et de vie. Hélas, ses parents sont restés bloqués en Autriche et l’angoisse s’installe. J’ai beaucoup moins été sensible à ses histoires d’amour : après avoir aimé le fils de la maison qui meurt à la guerre, elle épousera le père.

Et la nouvelle dans le violon ? Son père qui ne pouvait plus se faire éditer en Autriche , lui confie son dernier manuscrit caché dans un violon, mais pour une raison que je n’arrive pas à m’expliquer, elle l’y laisse pendant plus de 10 ans et les pages sont, ou sont devenues toutes blanches… Je crois que si mon père en danger de mort m’avait laissé un manuscrit , je n’aurais eu de cesse de le lire et le relire et de le faire éditer. Si j’ai bien compris sa justification , c’est un sentiment de jalousie pour une sœur aîné parfaite et beaucoup plus jolie qu’elle qui l’a amenée à garder ce dernier cadeau de son père dans le lieu secret. Bizarre….

Un roman qui se lit facilement et qui m’a permis de ne pas lever la tête de Paris jusqu’à Saint-Malo. Mais qui, pour moi, est moins en nuances que « Jack Rosenblum rêve en anglais »

Citations

la jeune fille impertinente de Vienne

A Yom Kipour, vu l’interdiction de se brosser les dents, je passais la journée à éviter l’haleine aigre de ces dames et à esquiver leurs baisers.

Les difficultés d’adaptations

La langue d’abord et il est vrai que c’est l’humour qui est toujours le plus difficile à comprendre :

 Je lus les articles consciencieusement, essayant d’en saisir les nuances. Je crois que deux ou trois d’entre eux étaient censés être humoristiques , mais ce détail m échappait.

Et comme elle parle peu son silence lui donne une personnalité qui ne correspond pas à la réalité :

Je souris, me demandant ce que Julian penserait de ce jugement :une fille tranquille peu loquace.

On en parle

Aifelle (je l’ai déjà dit) et Keisha qui présente les deux livres dans le même billet et Theoma

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