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Cadeau pour mon anniversaire, merci ! Je serai étonnée qu’il n’ait pas le Goncourt 2010, et, j’attends les réactions de Michel Houellebecq. C’est vraiment un excellent roman, plein d’inventions littéraires. J’avais bien aimé, en son temps, « Les particules élémentaires », parce que je trouvais que c’était une vision pessimiste mais réaliste et sans aucune concession de notre société. Mais j’ai complètement oublié la trame romanesque. Ce roman est bien construit autour des périodes de créations d’un photographe puis d’un peintre, l’intrigue se resserre autour des rapports de Jed Martin et de son père, puis de la femme qu’il aime puis de l’œuvre de l’artiste. Mais surtout, cerne de mieux en mieux le rapport de l’homme face au vieillissement jusqu’à son effacement final.

De grands critiques littéraires ont très bien analysé ce roman, je n’irai pas sur ce terrain. Je vais, donc, rester complètement subjective. J’aime beaucoup le mélange réalité et fiction. On peut lire ce livre comme un roman avec une intrigue bien ficelée et des personnages d’une réelle profondeur psychologique, on peut aussi y trouver une étude sociologique du monde contemporain, mais ce que je trouve le plus passionnant c’est cette question fondamentale : qu’est ce que la création artistique ou littéraire ? En quoi définit-elle l’homme ?

C’est un livre plein d’observations très intéressantes sur notre monde et notre culture. On peut ne pas être d’accord avec lui, ce n’est pas le plus important, il nous oblige à changer notre regard et ce n’est pas si fréquent. Michel Houellebecq n’a aucun tabou, ni sur lui, ni sur les artistes consacrés, c’est comme une grande tempête qui secoue tout sur son passage. Assassiner Picasso en quelques phrases, il faut pouvoir se le permettre, c’est assez drôle car je pense que ceux qui sont d’accord avec lui ne lui accordent pas non plus le titre d’écrivain français.

J’ai trouvé aussi ce roman plus sensible que le premier, un peu comme-ci l’auteur nous faisait des confidences sur son propre mal de vivre, d’une façon pudique et distanciée il nous fait partager sa propre insertion dans la vie. Est-ce Jed Martin ou Michel Houellebecq qui à la fin de son roman prend congé « d’une existence à laquelle il n’avait jamais totalement adhéré ».

Citations

De toute façon Picasso c’est laid, il peint un monde hideusement déformé parce que son âme est hideuse, et c’est tout ce qu’on peut trouver à dire de Picasso.. il n’a aucune lumière, aucune innovation dans l’organisation des couleurs ou des formes, enfin il n’y a chez Picasso rien qui mérite d’être signalé, juste une stupidité extrême et un barbouillage priapique qui peut séduire certaines sexagénaires au compte en banque élevée.

 

Un prêtre âgé lui aussi, un vieux routier des enterrements, qui devaient, vu la moyenne d’âge de la population, de loin être son activité principale.

 

Ce pauvre petit bout de femme au vagin inexploré.

 

Il avait repensé à ce prêtre, physiquement il ressemblait un peu à François Hollande, mais contrairement à leader politique il s’était fait eunuque pour dieu.

 

L’église impitoyablement restaurée, les panneaux d’information prétendument ludiques , tout donnait l’impression d’un décor faux, reconstitué pour les besoins d’une série télé.

 On en parle

Les InrocksStalker (point de vue polémique intéressant).

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