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Traduit de l’anglais américain par Éric Chédaille, cadeau des éditions Christian Bourgeois.

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Tenir un blog, toutes celles qui le font savent à quel point c’est un plaisir. Essentiellement, celui de pouvoir dire pourquoi on apprécie tel ou tel livre. Comme le monde des blogs est très vaste, nos avis se croisent et nous permettent d’affiner nos impressions. Il est un autre plaisir, celui de recevoir en cadeau un livre pour en faire la chronique. Les choses alors se compliquent ; a-t-on le droit de critiquer un cadeau ? Je dois d’abord dire merci aux éditions « Christian Bourgeois » de m’avoir envoyé ce roman. Et je précise bien que je suis lectrice, non pas critique littéraire. Toutes ces précautions prises, je dois dire que je n’ai qu’à moitié apprécié ce roman.

Deux thèmes se croisent, un amour pour un trop beau pilote qui s’avère être un homme à femmes, et une épidémie mystérieuse qui coupe peu à peu l’Amérique des autres pays et des bases de sa propre civilisation.

Si vous voulez connaître toutes les peurs des Américains ce roman vous éclairera

  • Peur d’être rejeté par le reste du monde.
  • Peur de ne pas être aimé.
  • Peur de ne plus avoir le confort du monde moderne.
  • Peur de la maladie.
  • Peur de la pollution.
  • Peur d’autrui…

Le thème du retour au monde primitif a été maintes fois traité, il n’y a rien d’original dans ce roman. Par contre, la découverte de la vraie personnalité de son bel amour aurait pu être un bon ressort si, dès le début, on ne devinait pas que ce bellâtre n’allait pas tenir ses promesses. D’abord, dans un roman américain d’aujourd’hui, écrit par une femme les hommes ne peuvent pas avoir un beau rôle, ici c’est presqu’une caricature : ils meurent, ils disparaissent, ils fuient !

Ce qui m’a le plus intéressée, c’est la transformation de l’adolescente révoltée stupide en une vraie personnalité. Ce n’était peut-être pas la peine d’imaginer une épidémie de peste pour ce résultat. Je n’ai pas trouvé de blogs parlant de ce livre mais quelques sites, ils vantent l’écriture de cette écrivaine, comme je ne l’ai pas lu en anglais c’est difficile de juger. J’ai trouvé que ce roman était très lent, plat, sans montée réelle vers l’angoisse de la mort et que ce défaut n’était pas contrebalancé par la peinture, critique ou positive du quotidien d’une famille américaine.

C’est le principal reproche que je ferai : « En un monde parfait » décrit la vie de tous les jours à travers une passion puis d’une rupture amoureuse, autour de ces personnages rôde une terrible épidémie, mais on n’a jamais peur, tout finit par se solutionner. Il y a bien quelques morts, surtout des hommes, sans pour autant de montée dans l’angoisse. J’espère que d’autres lectrices vont me contredire. Bonne chance à ce roman !

Citations

D’une demoiselle d’honneur elle possédait les jambes galbées, la taille de guêpe, les cheveux blonds retombant sur les épaules… Elle avait porté du satin vert et de la mousseline jaune et quelque chose de rose et d’empesé…

 

Certains des cyclistes arboraient le désormais familier drapeau américain frappé d’un gros X noir.

 

À présent, tout le monde haïssait, semblait-il les Etats-Unis. Ce pays qui avait, durant des dizaines d’années, saccagé l’environnement avec ses grosses voitures et ses interventions armées, voulait maintenant étendre son épidémie au reste de la planète.

Traduit de l’Italien Par Dominique Vittoz.

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Livre étrange, je l’ai lu attentivement et sans un réel plaisir, j’attendais toujours qu’il se passe quelque chose d’autre. Dès le début la trame est donnée et tout se déroule sans surprise. Le missionnaire ira au bout de sa folie et construira un sanctuaire destiné au culte de la vierge, rien ne peut l’arrêter, il se prend pour un saint et les bigotes du village viennent de plus en plus nombreuses à ses prêches enflammés. Les sœurs essaient par des traitements abominables de garder les « chérubins » dans la pureté chrétienne. Et en bas dans la vallée, dans un quartier appelé le chantier, des malfrats gagnent leur vie en faisant des actions malhonnêtes, comme mettre le feu à des entreprises pour éviter les ennuis avec le fisc.

Pourquoi n’ai-je pas apprécié davantage ce roman qui a reçu le prix Médicis étranger 2009 ? Sans doute parce que je n’ai pas réussi à comprendre le ton de l’auteur.(J’ai essayé d’en donner un aperçu dans la deuxième citation) On ne sait pas trop si c’est une charge contre les bonnes œuvres de l’église, ou contre la société italienne qui contraint des enfants à devenir des bandits. Les deux sans doute, l’auteur reste absent et ne juge personne, et le lecteur doit se faire sa propre opinion. Il m’a manqué la connaissance de l’Italie des années 60 savoir si ce que je lisais avait un fondement sociologique ou était une pure invention romanesque.

La seule chose qui m’a complètement saisi c’est le malheur des enfants abandonnés à la rue par des parents complètement dépassés par la misère mais qui est encore plus terrible quand ils sont livrés aux mains des bonnes sœurs sadiques.

Citations

S’il n’avait pas nourri une haine cordiale pour Dieu qui était du côté de ce curé, il serait sûrement entré un jour où l’autre dans l’église du Buon Cammino et aurait prié pour que le vieil Omero ne meure jamais.

 

Ses paroles vibrèrent dans ce grésillement – Le pasteur affamé dévora ses propres ouailles -, comme s’il apparaissait en effet dans une vision – mais fut ensuite dévorer par ses propres chiens -, secouèrent les plantes, effrayèrent les papillons et se diluèrent à travers la campagne comme des lueurs incompréhensibles qui pourtant éveillent l’amour.

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Et zut ! J’avais tellement apprécié Les pieds dans l’eau que j’ai même acheté celui-ci sans attendre mon tour de lecture. Mal m’en a pris. J’ai pesté tout le long de cette fable qui se veut drôle et l’est parfois. L’auteur n’évite aucun cliché lu dix fois sur notre époque :

Le football est sans doute l’un des derniers terrains où s’exprime un relent de nationalisme.

Le ressort du livre est vaguement drôle : de Gaulle revient au pouvoir pour sauver une dernière fois la France. Un de Gaulle qui aurait évolué sur le plan des mœurs (il accepte l’homosexualité), mais pas des valeurs. Cette distance entre les années 50 et notre société permet de voir que la France a beaucoup changé, pas seulement en bien. Benoît Duteurtre a du talent pour saisir les travers de notre époque en particulier l’uniformisation de toutes les sociétés de la planète et la destruction de l’environnement. La description des abords des banlieues, les ronds points interdits aux piétons et décorés par des artistes « surprenants » m’a beaucoup plu. Il parle d’un héron aux pattes rouillées, je connais un pêcheur métallique et un paysage marin reconstitué qui vaut le détour ! À quand la visite guidée des ronds-points ?

Si j’avais lu le début je ne l’aurais sûrement pas acheté : la défense de l’œuf mayonnaise, Beurk ! Pourtant je suis d’accord avec lui, à force de tout règlementer, les directives européennes semblent exister pour empêcher les différences entre les pays. La mayonnaise faite par un patron de bistrot n’aurait plus le droit d’exister. Je suppose que c’est vrai, mais même cet exemple me semble bizarre, car le cafetier dit qu’il n’a pas le droit de la garder. Et alors là surprise ! Je ne savais qu’une mayonnaise pouvait se garder plus d’une journée.

J’ai carrément trouvé stupide le passage où on montre des jeunes parlant comme leur texto ! C’est à peine amusant. Ce n’est pas parce qu’ils écrivent comme ça sur leur téléphone portable qu’ils s’expriment de cette façon. Finalement, j’ai pesté mais je l’ai lu jusqu’au bout et maintenant je cherche quelqu’un à qui le donner∞ Quelqu’un qui pense que tout était mieux avant et que la France fout le camp.

Citations

D’un côté ? Paris n’avait jamais été aussi radieux ; de l’autre, cette mise en scène de la beauté, arpentée par une foule en casquettes Nike, entretenait des rapports toujours plus lointains avec la ville radieuse qui m’avait fait rêver.

 

Il faut voir ce qu’est aux États-Unis, un morceau de brie congelé agrémenté de cacahuètes.

 

J’aurais dû me le rappeler : nos maladies ennuient ceux qui ne souffrent pas.

On en parle

En bien… évidemment : link (comme quoi je suis les conseils qu’on me donne !).

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Je pense que c’est mon dernier essai avec « Masse critique de Babelio ». C’est ma troisième participation et pour l’instant je n’ai rien lu qui m’ait vraiment intéressé. Mais là c’est le pire… C’est d’un ennui mortel ce livre ! Je passe complètement à côté du grand auteur islandais mais tant pis, je ne vais pas jusqu’au bout, je rate «  un requiem à la force tellurique. Il enfle et se déchire comme un long poème venu des ténèbres, » dixit Télérama, je m’ennuie trop. Et j’ai hâte de lire des critiques dans le monde des blogs. Il fait froid, la mer est terrible, on meurt tout le temps. Les personnages ne pensent qu’à survivre et certains à lire, bien mal leur en prend car, alors, ils oublient qu’il fait froid et ils meurent ! !

Tout le monde n’a pas le talent d’Hemingway pour nous faire partager la dureté de la mer et de la pêche. Le pensum était trop fort, je suis désolée pour Babelio mais là, ,j’atteins mes limites. Bon courage aux futurs lecteurs. Je me demande aussi s’il n’y a pas un problème de traduction, que veut dire par exemple.

« Juvéniles jambes, feu qui flambe ».

J’ai relevé quelques citations car on sent que ce roman se veut poétique et profond, et parfois ça marche.

Citations

Ainsi va-t-il constamment dans la vie, ceux qui ne sont pas assez forts sont obligés de nettoyer la merde des autres.Il avance d’un pas martelé, assuré dans la neige et dans la boue, les pieds au sec et les bottes en caoutchouc sont certainement la meilleure chose qu’ait engendrée la grande puissance américaine

La mer vient inonder les rêves de ceux qui sommeillent au large, leur conscience s’emplit de poissons et de camarades qui les saluent tristement avec des nageoires en guise de main.

Il est sain pour un être humain de se tenir, seul, au creux de la nuit, il s’unit alors au silence et ressent comme une connivence pourtant susceptible de se changer instantanément en une douloureuse solitude.

On en parle

En bien dans un blog que j’aime beaucoup … donc à vous de voir : link.

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C’est livre gentil qui raconte une histoire gentille, mais qui ne m’a pas touchée. L’amour d’un grand-père pour son petit-fils est complètement convenu, un rêve comme le dit le titre. On ne peut s’accrocher à rien dans cette histoire, les lettres post-mortem ont déjà beaucoup servi dans la littérature. Un passage du livre qui, peut-être, vous a fait sourire m’a fait penser à un texte que j’ai mis sur mon blog il y a quelques mois. Je regrette, aujourd’hui, de ne pas avoir demandé à l’étudiante d’où venait son inspiration.

L’amour du personnage principal pour la libraire n’apporte pas grand-chose à l’intrigue. Bref je me répète, je n’ai pas aimé du tout. Et pourtant il avait été choisi comme coup de cœur par notre club ! Vraiment je ne sais pas pourquoi.

Citation

« Les mots, savez vous, servent parfois à se taire »

On en parle

link.

9782266194464Traduit de l’anglais (USA) par Marianne Véron.

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Les deux coquillages récompensent assez mal ce livre, que j’ai lu rapidement et (trop) facilement. Il est de la même veine que les livres de Katherine Pancol, ni plus mais un peu moins. On se perd dans les personnages, il y en a beaucoup, avec des noms complètement improbables, et cette multitude n’apporte pas grand-chose au roman. Comme tout le monde le dit, en parlant de ce livre ( c’est même écrit sur la quatrième de couverture) c’est un conte de fées.

Personnellement, j’aime bien les contes et les belles histoires, c’est pourquoi j’ai de la tendresse pour Fatima, mais l’intrigue ne tient pas, la description des les sentiments non plus. Le plus intéressant c’est sans doute le regard des deux auteurs américains sur la société française, quand ils ne font pas dans la caricature. Bref, un brin distrayant ce livre ne vous fatiguera pas…

En recherchant un blog qui apporterait un autre éclairage que le mien, j’ai découvert deux choses :

  •  il y a une suite, où on voit Fatima vivre dans son bel appartement de l’avenue Victor Hugo, l’héritage de la comtesse (rappelez-vous, elle a réussi à sauver le labrador de la constipation, une si belle action valait bien un 200 mètres carré dans le XVIe !)
  • L’adaptation au cinéma est déjà signée. ( les deux auteurs sont scénaristes de profession)

Citations

Il arborait un costume de politicien, deux fois plus large aux épaules qu’il ne l’était réellement, ce petit bonhomme perdu dans un coffrage d’étoffe qui produisait le même effet de fausseté sur son aspect physique qu’un toupet en eût produit sur son crane dégarni.

Et de surcroît, reconnaissons que ces gens, qui ne comprenaient rien à l’argent, aimaient se rassurer par de petites économies minables…. Elle ouvrait son courrier à la vapeur pour pouvoir retourner les enveloppes et s’en resservir…

Ce café était un refuge contre un monde en mutation. Aucun de ses habitués ne voulaient que ça change.

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Je ne veux pas être trop injuste avec ce roman qui m’a quand même beaucoup déçue. J’avais beaucoup aimé La Délicatesse. L’histoire d’amour entre Fritz et Anna n’a pas réussi à me passionner, la description à la fois des personnages et des milieux m’a semblé proche de la caricature. Je n’ai pas retrouvé la verve humoristique qui m’avait tant plu dans le précédent roman de cet auteur. Mais je ne veux pas être injuste car il m’a permis de passer une nuit d’insomnie beaucoup plus agréable que si j’avais zappé devant les reportages animaliers de la télé.

On en parle

link.

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Maison d’édition et auteure de notre région. Cette courte histoire est racontée à travers les yeux d’un jeune homme autiste, complètement enfermé dans ses souffrances. C’est l’intérêt du livre, on a l’impression que l’auteure connaît ce handicap. On découvre la difficulté de vivre lorsqu’on ne peut pas communiquer. Je ne trouve pas que l’enquête policière soit bien utile au sujet du livre. Et je reste perplexe face aux hypothèses à propos des raisonnements du jeune malade. On sait si peu de choses sur le fonctionnement affectif et intellectuel des grands autistes.

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Un pensum ! Voilà le mot qui me vient spontanément à la bouche. Le sujet pourrait, peut-être, avoir de l’intérêt : la vie des ouvriers intérimaires travaillant dans les centrales atomiques. L’écrivaine a choisi un style dépouillé et sobre, mais plus ennuyeux ce n’est pas possible. Trois fois, j’ai commencé, trois fois, j’ai abandonné pour le terminer en le parcourant pour m’en débarrasser le plus vite possible. Je me demande si quelqu’un va être plus tenace que moi dans le club !

Mercredi 24 mars, La Centrale, Prix France-Culture et Télérama 2010. Je viens d’écouter l’émission de France Culture, et pendant vingt minutes, j’ai entendu le plus grand bien de La Centrale. Le jury soulignait la qualité du style d’ Elisabeth Filhol et parlait de la naissance d’une véritable écrivaine.

Je suis complètement passée à côté de ce livre, pourtant je me suis donné beaucoup de mal. J’ai encore en mémoire la sensation d’ennui contre laquelle j’ai dû lutter pour le finir. Je ne sais pas si ce que je viens d’entendre me fera relire ce livre.

On en parle

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Ce mois de mars était consacré, dans notre club, à la découverte de la littérature haïtienne. Cet écrivain a beaucoup de talent, mais ce n’est pas mon goût. J’ai vraiment essayé, mais les zombis m’agacent, je suis trop rationnelle.

Un passage pour donner envie de le lire

Il imprégnait l’atmosphère d’effluves aphrodisiaques. Quelques minutes après, les seins faisaient sauter les boutons des chemises de nuit, les fesses rompaient l’élastique des culottes, les cuisses en flammes s’écartaient à souhait, les vagins, fascinés, réclamaient le boire et surtout le manger : Balthasar n’avait plus qu’à entrer en campagne.