Plongée dans des œuvres très longues et trop sérieuses, j’ai eu besoin de lire un livre qui me fasse sourire. Ce pauvre petit Icare, qui préfère (et de loin) qu’on l’appelle Courgette, a réussi à me faire passer une excellente soirée. J’ai recopié le début du livre pour donner l’idée du ton et de la façon de raconter. Derrière ce qui n’est qu’une fable autour de l’enfance malheureuse, apparaissent aussi tous les récits des enfants qui sont broyés par des parents injustes et violents. J’ai quand même été un peu agacée par le côté « tout finira bien » pour notre petite « Courgette » qui voulait voir la vie en couleurs. La vie de cet enfant avait tout pour finir en tragédie, une mère alcoolique et violente, un père totalement absent. Le roman commence alors que, par malheur, il tue sa mère croyant « tuer » le ciel que sa mère invoque sans cesse pour expliquer tous ses malheurs. Un gendarme au grand cœur, va être touché par ce petit bonhomme et va faire de son mieux pour l’aider à sortir de ce marasme.
Le charme du roman vient du style, l’enfant ne comprend aucune image ni cliché, si son père est parti avec une poule, c’est pour lui une poule comme celle qui sont dans la cour de ses voisins paysans. Le procédé est assez répétitif et j’ai du mal à croire qu’un enfant de 9 ans soit aussi peu capable de compréhension au deuxième degré de sa propre langue. Ensuite, sa naïveté est trop totale et trop pure. J’ai donc des réserves sur ce roman, mais cela ne m’a absolument pas empêché de le lire avec grand intérêt. Comme je l’ai dit, c’est une fable et je souhaite qu’elle vous fasse autant de bien qu’elle m’en a fait et je souhaite aussi que les enfants mal-aimés trouvent tous un homme ou une femme qui les aimera assez fort pour les remettre sur le chemin de l’espoir et de la vie.
Le début
Depuis tout petit, je veux tuer le ciel à cause de maman qui me dit souvent :
– Le ciel, ma courgettes, c’est grand pour nous rappeler qu’on est pas grand-chose dessous.– La vie, ça ressemble en pire à tout ce gris du ciel avec ces saloperies de nuages qui pissent que du malheur.-Tous les hommes ont la tête dans les nuages. Qu’ils y restent donc, comme ton abruti de père qui est parti faire le tour du monde avec une poule.Des fois, maman dit n’importe quoi.J’étais trop petit quand mon papa est parti, mais je vois pas pourquoi il aurait emmené une poule au voisin pour faire le tour du monde avec. C’est bête une poule : ça boit la bière que je mélange aux graines et après ça titube jusqu’au mur avant de s’écrouler par terre.Et c’est pas sa faute si maman raconte des bêtises pareilles. C’est à cause de toutes ces bières qu’elle boit en regardant la télé.Et elle râle après le ciel et elle me tape dessus alors que j’ai même pas fait de bêtises.Et je finis par me dire que le ciel et les coups ça va ensemble.Si je tue le ciel, ça va calmer maman je pourrais regarder tranquille la télé sans me prendre la raclée du ciel.
L’amour
La petite fille s’appelle Camille.Je pense à elle, même quand elle est là.