Édition Gallimard
Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard
Si vous observez bien la photo, vous verrez que ces petits livres sont signés des noms de poètes dont il sera beaucoup question dans ce roman. Baudelaire, Verlaine et Rimbaud et les nombreux Haïkus qui rythment ce roman à l’écriture si particulière.
Je n’ai pas adhéré à cette lecture, mais je reconnais que c’est un extraordinaire travail d’écriture. Si François-Henri Désérable ne vous embarque avec son style particulier, son histoire d’amour perd tout son charme. C’est difficile d’expliquer pourquoi on ne part pas dans un roman. Il faut d’abord que je dise que les continuelles références à la culture littéraire m’agacent prodigieusement. Je sais que j’en ai raté beaucoup car cela ne m’amuse pas et j’ai trouvé que son roman fonctionnait comme un jeu pour des lecteurs « cultivés » : à qui en trouverait le plus.
Ensuite l’histoire m’a semblé très artificielle, ces personnages avaient beau s’aimer, je ne trouvais ni leur âme ni leur sensibilité dans cette histoire passionnelle.
Bref un roman qui n’est pas pour moi mais qui a obtenu le prix de l’Académie Française.
Le poème dont est extrait le titre :
Es-tu brune ou blonde ?
Sont-ils noirs ou bleus,
Tes yeux ?
Je n’en sais rien mais j’aime leur clarté profonde,
Mais j’adore le désordre de tes cheveux.
Es-tu douce ou dure ?
Est-il sensible ou moqueur,
Ton coeur ?
Je n’en sais rien mais je rends grâce à la nature
D’avoir fait de ton coeur mon maître et mon vainqueur.
Fidèle, infidèle ?
Qu’est-ce que ça fait,
Au fait
Puisque toujours dispose à couronner mon zèle
Ta beauté sert de gage à mon plus cher souhait.
Paul Verlaine
Citations
Jeu des références littéraires
Elle n’était pas du tout son genre ; il n’avait jamais été le sien. Ils n’avaient rien pour se plaire ; ils se plurent pourtant, s’aimèrent, souffriront de s’être aimés, se désaimèrent, souffriront de s’être désaimés, se retrouvèrent et se quittèrent pour de bon .
Je connais des gens avec la même pathologie
Elle disait souffrir depuis plusieurs années d’une pathologie qu’elle craignait irréversible, elle omettait de prendre en compte « le temps de trajet ». Elle ne partait de chez elle qu’à l’heure où elle était attendue, comme si, d’un claquement de doigts, elle pouvait se retrouver sur le lieu de rendez-vous où elle arrivait en général en retard d’un quart d’heure, parfois plus, jamais moins -elle ratait des trains, elle offusquait des gens, c’est comme ça, mon vieux, il faut t’y faire, disait Tina.
Petite remarque assez juste
Albertine viens d’avoir dix huit ans : elle a décroché le bac, une mention assez bien avec un 18 en français, c’est l’été, elle n’est pas sûr de savoir ce qu’elle veut faire à la rentrée, elle hésite entre une fac de lettres et ne rien foutre, certains prétendent que c’est un peu la même chose.