Traduit de l’anglais par Nathalie M-C Laverroux.

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Roman intéressant, qui devrait plaire aux adolescentes et adolescents. On y trouve le récit de la fameuse «  première fois », autour d’une enquête policière au sujet d’un accident. Ce roman pose la question de la responsabilité et de la culpabilité. Les personnages ne sont pas simples et sont confrontés aux conséquences de leurs actes. L’héroïne tombe amoureuse du beau Dennis qui se révèlera un sale type. « Ne pas juger les gens sur la mine » pourrait être la morale de l’histoire qui ne se terminera pas par un dénouement «  à l’eau de rose », loin de là.

Quand dans un roman l’héroïne dit :  » Je secouai encore la tête tandis qu’une certitude s’imposait à moi : il était impossible que ce soit Brad », on croit connaître la fin, Anne Cassidy saura garder le suspens jusqu’au dernier chapitre.

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Roman ado, un véritable réquisitoire contre la guerre en Irak, mon seul reproche c’est que ce livre soit écrit par un français. Sur ce sujet j’aime mieux lire les romanciers américains. Sinon c’est vraiment passionnant, car le lecteur suit à la fois l’horreur de la guerre avec la peur de la mort du personnage principal et la vie ordinaire du petit frère lycéen, qui monte son groupe de rock et qui est amoureux. En toile de fond l’Amérique avec la perte du travail manuel (délocalisation des entreprises et misères des villes ouvrières) , et une famille américaine sympathique qui cache quand même quelques secrets. J’ai bien aimé la grand-mère et ses romans d’amour.

Citation

Comme si on avait le choix ! C’était le dernier magasin encore ouvert à des milles à la;ronde. Les autres avaient fermé en même temps que les usines, et leur carcasses achevaient de se déglinguer, hiver après hiver.

On en parle

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C’est vraiment un très bon roman dont le thème est l’amitié. Je pense que les adolescents adoreront (mais je ne connais pas bien ce public). J’ai beaucoup apprécié la description du plaisir que donne le jeu du basket. Cet écrivain raconte bien les difficultés de vie des femmes en particulier celles qui sont seules pour élèver un enfant, la vie dans les cités défavorisées et la force de l’amitié.

Le récit a pour trame la séparation, la dépression d’une mère, les différences sociales aujourd’hui, le lycée et le basket

Citations

Encore qu’ « amis », c’est un drôle de mot.
C’est comme « amour ».
Ce sont des mots que je n’ai pas l’habitude d’employer.
J’utilise « copain », « camarde », « pote » jusqu’à « cousin » ou jusqu’au verlan – mais « ami », c’est trop bizarre. C’est un mot adulte. J’espère que je vais m’en servir plus tard – et beaucoup- mais pour l’instant, je le tiens à distance.

 

 Seul le frigo faisait son raffut habituel. Il faut le changer, le frigo. Mais on attend qu’il rende complètement l’âme, parce qu’on est raides. Alors en attendant le moment fatidique, on mange un jour des aliments moitié congelés et le suivant, les mêmes, mais pleins de flotte.

On en parle

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Premier octobre : début du club de lecture de la bibliothèque Dinard. Mes lectures vont donc, varier au gré des goûts des dinardaises. Le premier est un livre pour adolescents. Je me demande bien pourquoi pourquoi Catherine Gilbert, la traductrice, a changé le titre anglais The London eye Mystery en L’étonnante disparition de mon cousin Salim. L’enquête pour retrouver le cousin qui a disparu dans la grande roue à Londres est bien menée et tout est plausible . On découvre l’histoire à travers le regard du personnage principal, jeune autiste atteint du syndrome d’Asperger , c’est de là que vient l’intérêt du livre.

Ted ne sait pas mentir, se passionne pour la météo marine, prend au pied de la lettre les expressions toutes faites, n’a aucun humour et a appris par cœur des listes d’expressions du visage pour comprendre les réactions affectives des « normaux » puisqu’il ne les ressent jamais.

Citations

 Ses lèvres sont franchement remontées, mais ses yeux se sont mouillés. Ce qui signifie qu’elle était triste et contente en même temps.

 

Comme la fois où j’avais demandé pourquoi les footballeurs étaient esclaves alors que l’esclavage était aboli, après avoir entendu aux informations qu’une star du club de Manchester United avait été acheté vingt millions de livres par un autre club

 

Salim, si tu es un irrécupérable blagueur, ai-je dit c’est quoi, un blagueur récupérable ?

 

Maman prétend que notre jardin a la taille d’un timbre-poste. En réalité, il mesure trois mètres sur cinq et j’ai calculé qu’on pouvait y faire tenir vingt-deux mille cinq cents timbres.

Traduit de l’anglais par Valérie Le Plouhinec (elle a dû bien s’amuser).
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J’ai beaucoup, beaucoup ri et en même temps ce livre est tragique. Je ne suis pas complètement certaine que ce livre s’adresse à des adolescents. Il s’adresse aussi bien à des adultes qu’aux ados. On comprend le désespoir absolu des indiens vivant dans les réserves, et en même temps on rit. C’est aussi la première fois que je lis des choses aussi crues sur le sexe sans que ce soit vulgaire. Le héros est un jeune indien qui est trop intelligent pour rester dans l’école de la réserve indienne , mais qui en même temps va perdre toutes ses racines. La description des réserves indiennes est sans doute plus proche de la réalité que les images que l’on se fait à travers les films américains (hélas !).

Citations

Ouais absolument, j’avoue que je me masturbe.
J’en suis fier.
Je suis doué.
Je suis ambidextre.
S’il existait une Ligue des Masturbateurs Professionnels, je serai proclamé n°1 et je gagnerai des millions de Dollars.
Et vous vous dites peut-être : « Écoute, vraiment, tu ne devrais pas parler de masturbation en public. »
Et bien tant pis pour vous, je vais en parler parce que TOUT le MONDE le fait TOUT le MONDE aime ça.
Et si Dieu n’avait pas voulu qu’on se masturbe, Dieu ne nous aurait pas donné de pouces. Donc je rends grâce à Dieu pour mes pouces.
 
C’est nul d’être pauvre, et c’est nul d’avoir l’impression que d’une certaine manière, on mérite de l’être. On se met à croire que si on est pauvre, c’est parcequ’on est bête et moche. Ensuite, on se met à croire que si on est bête et moche, c’est parce qu’on est indien. Et parce qu’on est indien, on se met à croire qu’on est destiné à être pauvre. C’est un cercle vicieux et il n’y arien à y faire.