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Roman chaudement recommandé par la blogosphère et à lire pour ne jamais oublier le poids négatif du racisme dans les sociétés. L’auteure est française et connaît visiblement bien la société américaine, comme à chaque fois qu’une étrangère pose son regard critique sur le fonctionnement d’une société , je suis toujours moins convaincue que lorsqu’un écrivain du pays le fait lui-même. Et sur le sujet les Américains décrivent fort bien ce qu’a été la condition des noirs et les retentissement sur les comportement actuels.

Je pense, par exemple, au livre incontournable « le temps où nous chantions » de Richard Powers. Tout va mieux depuis l’élection d’Obama qui rassure enfin cette communauté et a donné, en France,davantage confiance dans la société américaine. Le sujet du roman tourne autour d’une tragédie : des adolescents d’une même famille noire meurent parce qu’ils ne savent pas nager. S’ils ne savent pas nager, c’est que le fameux poids du racisme fait que les enfants noirs ont été si longtemps interdits de piscine , qu’ils en sont venus à penser qu’ils n’étaient pas faits pour la natation.

Tragédie qui permet d’en évoquer une autre, celle où un jour en 1949, des enfants noirs ont cru qu’ils pourraient eux aussi jouer dans les piscines. La vieille femme noire, enfermée dans ses propres souvenirs et dans ceux, encore plus horribles, de ses parents, ne peut pas comprendre la façon de vivre de sa fille , avec des enfants sans père et de son petit fils qui risque d’aller vers la délinquance.

C’est un roman très fort, mais un peu trop démonstratif.

Citations

La grand-mère à son petit fils

Tu ne comprends pas que tu ressembles à ce qu’ils pensent de toi, à ce qu’ils attendent de toi, que tu fais mal aux tiens, à ceux qui sont là, comme à ceux qui sont morts.

 La piscine et les noirs

– Que voulez-vous dire par là ? Que les jeunes Noirs ont eux mêmes intégrés ce mythe qui veut qu’ils ne puissent pas nager ?

– Absolument. Leurs parents n’avaient pas accès aux piscines et ils ne leur ont pas appris à nager.

 Les hommes

Mais le monde s’en fout des souvenirs des dames noires flétries, qui racontent que le long zizi de l’homme noir, ça n’existe pas, que nos homme s ont peur , qu’ils hurlent en silence comme Howard, qu’ils pleurent en secret comme henry, qu’ils frappent comme le fils de Madame King, qu’ils s’en vont comme les amours de Dana, qu’il n’y a pas d’hommes pour élever nos hommes.

 On en parle

Les fans des livres où j’avais noté ce roman.