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Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard.
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Michel Laporte.

Sans le club de lecture, je n’aurais certainement pas lu ce livre, pourtant essentiel à la bonne compréhension de notre époque. Il est vrai que n’importe quelle écoute attentive de l’actualité nous en apprend autant que ce bouleversant témoignage. L’autobiographie de Malala donne vie aux « informations  » et en cela, c’est une lecture indispensable. Je ne peux pas lui mettre de coquillages car on ne peut pas noter un tel écrit, il fait partie des lectures incontournables pour comprendre la nature et la force de l’obscurantisme islamiste. Cette jeune fille est aussi extraordinaire que ce que l’on sait d’elle, issue d’une famille aimante et tout simplement normale, secondée par un père attentif et fier des réussites scolaires de sa fille, elle ne veut se soumettre à aucun diktat des terroristes talibans qui s’installent dans le Swat, sa région.

Elle est à la fois une petite fille normale qui veut être la première à l’école et qui se dispute avec ses frères, et une voix indispensable pour libérer toutes les petites filles des fous musulmans qui veulent leur enlever le droit à l’instruction. Elle sera victime d’un attentat, un homme musulman, au nom de sa foi, a donc tiré à bout portant sur une fillette de 12 ans pour qu’elle se taise à tout jamais. Elle n’est pas morte et sa voix retentit dans le monde entier, mais les fous terrorises et musulmans sont de plus en plus nombreux et rares sont les femmes qui osent dire avec autant de clairvoyance qu’elles ne veulent pas vivre avec ces lois absurdes venues des temps anciens.

Elle n’a pas écrit son livre seule d’ailleurs le nom de Patricia McCormick apparaît sur la couverture, ce témoignage s’adresse à nous, les occidentaux, on sent bien que la journaliste l’amène à décrire ce qui nous touche particulièrement : l’innocence d’une vie de petite fille, la joie par l’instruction, et le choc provoqué par la barbarie des talibans.

Un livre qui fait le tour du monde et à faire lire à toutes les générations. Longue vie aux filles et femmes du Pakistan qui n’acceptent pas les diktats religieux et que les hommes éclairés comme le père de Malala soutiennent leur combat !

Citations

La femme au Pakistan

Quand un garçon naît au Pakistan, c’est l’occasion de grandes réjouissances. On tire des coups de feu en l’air. On dépose des cadeaux dans le berceau du bébé. Et on inscrit le prénom dans l’arbre généalogique de la famille. Mais quand c’est une fille, personne ne vient rendre visite aux parents, et les femmes éprouvent simplement de la sympathie pour la mère. 
Mon père n’accordait aucune attention à ces coutumes. J’ai vu mon prénom -écrit à l’encre brillante- juste là, au milieu des prénoms masculins de notre arbre généalogique. Le premier prénom féminin en trois cents ans.

Obscurantisme taliban-musulman

Par le biais de sa radio illégale, il (le chef des talibans) a incité les parents à refuser les vaccins contre la polio pour leurs enfants. Il affirmait que cette mesure de santé ne visait pas à leur bien, que c’était un stratagème des pays occidentaux pour nuire aux enfants musulmans.

Terrorisme

Le terrorisme c’est la peur tout autour de soi. C’est aller se coucher le soir sans savoir quelles horreurs le lendemain matin apportera. C’est se réfugier avec sa famille dans la pièce centrale parce qu’on a décidé d’un commun accord que c’est l’endroit le plus sûr où se tenir. C’est descendre sa propre rue sans savoir à qui on peut faire confiance. 

 Le terrorisme, c’est la crainte, quand votre père passe la porte pour sortir le matin, de ne pas le voir revenir le soir…..
Pendant la seule année 2008, les talibans ont fait exploser deux cents écoles. 

Son discours lorsqu’elle reçoit le Nobel

8 Thoughts on “moi, Malala – Malala YOUSAFZAI

  1. Derrière cette jeune fille, si j’ai bien compris, il y a une famille hors du commun. Tu donnes envie de le lire, ce livre!

  2. il doit être dans toutes les médiathèques, oui sa famille est derrière elle, son père est un homme remarquable, on dit souvent qu’il faut éduquer les femmes, c’est vrai, mais il faut aussi apprendre aux pères à aimer et être fiers de leurs filles.

  3. Voilà un livre que je n’avais pas l’intention de lire, je fuis en général ce genre d’écrit autobiographique. Mais il est vrai que tu donnes envie de le découvrir. S’il se trouve dans une médiathèque, pourquoi pas ?

  4. Moi non plus je n’avais pas l’intention de le lire, car on sait un peu tout avant de le lire mais c’est très important que ce livre existe . Il faut que les femmes musulmanes prennent la parole et disent qu’elles veulent s’instruire .

  5. Le courage de cette jeune fille me laisse sans voix. Elle se bat contre des montagnes. Espérons qu’elle fera des émules.

    • Son courage lui vient de sa famille, une famille aimante et déjà impliquée dans l’éducation. Oui il faut espérer ces voix sont rares donc précieuses c’est pourquoi il faut lire son livre.

  6. Sur le sujet, vous pouvez peut-être trouver intéressant le dernier livre de Saphia Azzedine « Bilqis » (on suppose qu’il se déroule au Pakistan), bien mis en avant à « La grande librairie’. Personnellement j’ai coincé au milieu, à cause d’un style moyen, un peu trop agressif qui ne me correspond pas. Le sujet n’est pas suffisant, il faut que l’écriture, le bon ton participe sans quoi je laisse tomber.
    J’aurais peut-être dû rencontrer « Moi, Malala » en, lieu et place.

    • Ce livre est important pour la vérité de son témoignage, par pour ces qualités littéraires. On sent très bien dans cet ouvrage le travail de la personne qui l’a fait « accoucher » de son livre. Mais si on lit ce livre comme un documentaire , on peut dire que c’est un excellent documentaire, et l’écriture se fait oublier.

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