Sans hésitation cinq coquillages à ce pur moment d’émotion. Pourtant la copie était mauvaise, pourtant mes amis Armelle et Patrice ont émis des réserves, ils ont trouvé ce film un peu simpliste et l’attitude de la petite Lou peu crédible. J’ai, au contraire trouvé, que le côté cas social « cassosse » est traité de façon délicate et peu vue au cinéma. La mère a eu ses enfants trop jeunes et leur en veut de ne pas pouvoir mener sa vie de femme, mais ce n’est pas pour autant une mauvaise mère. Son aînée Lou va accepter que son grand père, atteint d’un débit d’Alzheimer, la confonde avec sa femme pour pouvoir fuir sa famille ou rien ne va bien.
Le jeu des enfants est remarquable et John Hurt en grand père qui perd la boule est superbe. Tout est délicat dans ce film, les images sont belles les personnages crédibles pas de « happy end » mais une fin normale : un retour vers sa mère et sa vie, en espérant que Lou garde en elle son envie d’ailleurs et qu’elle fasse ce qu’il faut pour le réaliser.