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C’est bizarre, nous avions plus ou moins, ma sœur et moi (ma sœur adore faire ce festival avec moi, et ça rajoute beaucoup à mon plaisir) renoncé à ce film, car on nous l’avait annoncé comme violent. Et puis la rumeur du festival a pris corps et tout le monde était unanime sur la qualité du film. Il a été récompensé par l’Hitchcock d’or largement mérité.

Violent, il l’est, la violence est le sujet du film. Un homme, d’un milieu très populaire, essaie de lutter contre ses pulsions de violence largement provoquées par l’alcool. Il rencontre une femme Hanna, d’un milieu catholique bourgeois, la douceur même, mais qui est victime de la violence abjecte de son mari. Une des plus belle phrase du festival je l’ai entendu dans ce film. Je la cite de mémoire :

« Vous m’avez demandé pourquoi je suis rentré dans vote magasin. C’est parce que vous m’avez souri, il n’y a que deux êtres qui me souriaient dans la vie, mon chien et vous. J’ai eu envie de me noyer dans votre sourire. »

Le film est intense mais très beau, la fin va vers un mieux pour les deux personnages sans pour autant être un happy-end. La musique est très belle, et comme le dit Patrice on se demande comment ce pays produit autant de violence et en même temps une musique si douce.

Beau film vraiment, allez le voir.

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Le film un peu moins, ces enfants qu’on pousse à devenir champion du monde de danse irlandaise, c’est un peu triste. Ça m’a fait penser aux concours de Miss aux Etats-Unis. Les parents, les mères souvent se réalisent à travers le succès de leur enfant. C’est très jolie la danse irlandaise : on a l’impression de voir les danseurs et les danseuses voler sur le plancher. Mais les costumes des filles sont d’une laideur incroyable pire que ceux des patineuses artistiques.

Il était tard, j’avais envie de dormir et le sujet du film m’a déçu, je pensais voir de la danse collective, je n’ai vu que des petits prodiges à qui on apprend trop tôt le succès et la compétition.

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 Toujours dans l’espoir de pouvoir participer à l’attribution du tournesol d’or (voir Christoblog), je suis donc allée voir Habemus Papam qui fait partie de la liste… Le début m’a complètement bluffée parce que je ne me suis jamais autant sentie en distance par rapport au décorum de l’église catholique. Ces vieillards enrubannés à la voix chevrotante semblaient sortir du musée Grévin. De plus les cérémonies religieuses sont cinématographiques, il s’agit d’une mise en scène de la foi religieuse.

J’ai beaucoup aimé le moment de l’élection et la montée en puissance de l’angoisse du Pape à l’idée d’assumer ses responsabilités devant une foule qui attend tout de lui. J’ai beaucoup apprécié également que la religion soit respectée, ce n’est pas une caricature trop facile contre l’institution papale. Mais … après la superbe image du vent à la fenêtre , là où d’habitude le pape bénit la foule puis le plan assez long des rideaux rouges flottant au vent et la déception des fidèles sur la place, le film perd sa force.

Les acteurs sont excellents mais on ne croit pas à cette histoire, les différents cardinaux ne sont alors que des vieillards inutiles qui jouent au cartes, se dopent aux tranquillisants, pas un seul n’a le moindre intérêt philosophique. Ils ne vont se réveiller que pour un tournoi de volley où ils apparaissent comme retournés en enfance.

Je ne me suis pas ennuyée car les décors sont très beaux , je ne connais pas la vie au Vatican, c’était donc pour moi, comme un reportage. Mais à force de rester dans le plausible, le film ne raconte plus grand-chose. Piccoli joue remarquablement quelqu’un qui ne peut assumer le rôle qu’on vient de lui confier, les explications sont esquissées mais sans plus . La psychanalyse n’est pas non plus ridiculisée mais peu efficace. Tout est suggéré et quelque peu ennuyeux à mon goût.

Je conseille ce film pour son début et puis j’espère lire des avis plus positifs que le mien.

On en parle

Un article complet et plus élogieux que le mien dans

L’echo out of office et chez Guillome

Bande annonce

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Toujours dans l’espoir de pouvoir participer à l’attribution du tournesol d’or (voir Christoblog), je suis donc allée voir La guerre est déclarée qui fait partie de la liste… Très déçue par ce film, je n’y serai jamais allée sans le challenge auquel je participe, je savais que cela ne me plairait pas, je ne vois pas comment on peut faire un bon film avec un tel sujet.

La cinéaste évite les écueils du trop mélo et du combat gagné d’avance. L’enfant survivra à une tumeur du cerveau mais il s’en est fallu de très peu. Le malheur des parents est bien filmé et le monde médical ni mis sur un piédestal ni trop critiqué. Mais voilà faire un travail sérieux sur un tel sujet, cela ne fait pas un bon film… Pourquoi pas un bon reportage ? Je retiendrai quand même une blague que l’on peut dire à propos de bien des gens :

« Connaissez-vous la différence entre un chirurgien et Dieu ? Non ? Dieu ne se prend pas pour un chirurgien ! »

Bande annonce

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 Je sais que je vais peut-être choquer tous les gens qui ont adoré ce film, mais je me suis beaucoup ennuyée. Je me demande si je ne deviens pas trop difficile. Pour moi il y a un côté téléfilm ou série pour l’été de la télévision française qui m’insupporte. Les deux personnages de fils sont bien vus et les acteurs jouent très bien, les deux pères sont moins intéressants et le père patriarche et manipulateur manque pour le moins de nuances.

Tous les effets sont attendus aucune surprise dans un film trop lent trop prévisible et avec un personnage principal caricatural. L’amour de la vigne, du terroir, du bon vin tout cela est très photogénique mais aussi vu et revu. Bref, regardez la bande annonce elle dit tout sur le film comme d’habitude, et si elle vous plait allez-y et n’attendez pas plus que ça..

Bande annonce

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 Désolée pour mes amis les livres , mais pendant cinq jours je vais m’enfermer avec délice dans les salles obscures de Dinard. Heureusement , la météo annonce la fin de l’été , mais même le soleil ne m’empêcherait pas d’aller voir mes 4 à 5 films quotidiens… J’essaierai d’en rendre compte chaque soir sur mon blog si je ne suis pas épuisée. La postion assise, ça fatigue !

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Premier film du festival et très bon cru. Que tous les lecteurs et toutes lectrices de roman policiers se précipitent, ils et elles vont retrouver tout ce qui charme leur nuit. Un flic alcolo et désabusé, une enquête avec des méchants et des pourris. Un agent du FBI noir, intelligent et intègre qui finira par apprécier notre flic pas très conventionnel C’est peut être un peu banal mais c’est bien filmé, drôle et très humain. Ceux qui ont la chance de bien parler anglais vont se régaler avec les différents accents, anglais, irlandais, gallois et américain.

Succès assuré, large public. Et des scènes vraiment drôles.

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3
Deuxième film et encore un bon moment. Une histoire d’amour sur fond de musique rock de qualité. Le festival d’Edimbourg, que personnellement je préfère découvrir au cinéma que dans la réalité, drogue, alcool, bruit, foule, boue, au cinéma ça passe dans la réalité je ne crois pas. J’ai beaucoup aimé l’idée de départ : deux chanteurs qui se détestent et qui ont un esprit très caustiques sont réunis par des menottes, mais je n’ai pas trouvé que cela ait donné de très bons gags. C’est pourquoi je n’ai mis que 3 coquillages.

Si et seulement si vous détestez le rock évitez ce film, pour tous les autres allez-y c’est un film sympathique.

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3
Si vous voulez comprendre de l’intérieur et dans le détail la vie des homosexuels allez voir ce film. Ce n’est pas un très bon moment de cinéma, car c’est très bavard et monocorde. On s’ennuie beaucoup. Pourtant c’est un film très honnête et qui cerne bien la personnalité des deux personnages. Leur sensibilité est finement décrite, on comprend très bien leur façon de comprendre le monde.

Ils passent beaucoup de temps à boire et à se droguer.

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 Oui vous avez bien lu , le réalisateur est le fils de Ken… Première vraie déception. C’est un bon sujet : des enfants anglais envoyés en Australie de 1945 à 1967 et qui ont souffert dans des orphelinats religieux. Deux scandales, l’attitude du gouvernement britannique qui n’avait pas le droit d’envoyer des enfants aussi loin de leur famille et l’attitude de l’Australie qui a martyrisé et exploité ces enfants.

Mais à partir de là, si le film rend bien compte de ce qui s’est passé, il est très long et larmoyant au possible. C’est un mauvais film rempli de bonnes intentions. On dirait du cinéma américain.