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3
J’ai choisi ce livre dans la bibliothèque de la Pinacothèque de Paris, qui consacre une très belle exposition à Edvard Munch, intitulée Munch ou l’anti cri. Cet essai illustre parfaitement le propos de l’exposition. Il m’a permis de revivre les moments forts que j’ai éprouvés devant des tableaux que je ne connaissais pas et qui sont absolument magnifiques.

On peut parfaitement admirer les toiles sans rien connaître des tourments d’Edvard Munch, mais ce livre est bien fait. Pour nous faire comprendre et mieux connaître ce géni de la peinture, l’auteur entre dans les souvenirs de sa sœur, de ses amis, de ses mécènes, c’est très agréable à lire, on a l’impression de vivre avec celui dont l’œuvre ne se résume certainement pas au « Cri » qui l’a rendu si célèbre.

Citations de Munch

La maladie, la folie et la mort sont des anges noirs qui ont veillé sur mon berceau et m’ont accompagné toute ma vie.

 

En vérité, mon art est une confession que je fais de mon plein gré, une tentative pour tirer au clair, pour moi-même, mon rapport à la vie … C’est au fond une forme d’égoïsme, mais je ne renonce pas à l’espérance qu’avec son aide, je parviendrai à aider d’autres gens à se comprendre.

On en parle

Lien vers l’expo à voir absolument : link.

3
Deuxième livre de Sinoué et toujours aussi peu convaincue ! J’ai quand même été intéressée les descriptions du travail sur la peinture au 15° siècle. Mais la conspiration policière et religieuse autour de l’inventeur de la peinture à l’huile : Jan Van Eyck, m’a prodigieusement ennuyée. Décidément, je n’aime pas les romans policiers historiques !

Les personnages vont être victimes d’une double conspiration. La puissance terrestre veut retrouver une carte permettant de naviguer afin de rapporter des matières précieuses dans les caisses royales. La puissance religieuse veut interdire tout ce qui permettra de reproduire l’art et les idées. Si on imagine bien le choc de l’imprimerie pour la religion , c’est un tout petit peu plus difficile à croire que tant d’innocents aient payé de leur vie le secret de ….. la peinture à l’huile ! !

 Sur Wikipédia le détail d’un tableau

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/e/e6/Ghent_Altarpiece_D_-_Nature.jpg/300px-Ghent_Altarpiece_D_-_Nature.jpgOn en parle

Il est plus apprécié sur ce site : link.

4
Libres, ces deux auteures le sont, leur dialogue est sous le signe de la liberté de penser et de « dire » tout ce qui concerne la place de la femme dans les religions. J’avais entendu l’interview de Talisman Nasreen sur France Culture et j’avais été si séduite par son intelligence et son courage que j’ai aussitôt acheté son livre. C’est très facile à lire, et j’ai beaucoup apprécié la façon dont, lorsqu’elles ne sont pas d’accord, elles confrontent leurs arguments.

Toutes les deux défendent la laïcité, la liberté de penser et de s’exprimer. Pour ces idées-là, l’une est menacée de mort et chassée de son pays, l’autre est mal comprise par sa famille politique : le risque n’est évidemment pas de même nature comme le souligne Caroline Fourest. La gauche française supporte mal, en effet, qu’on critique l’Islam. Taslima Nasreen est beaucoup plus radicale que la journaliste française sur la critique de l’Islam. Pour elle, cette religion prône la violence et la soumission par la force de la femme. La solution ne pourra venir que par l’éducation et par la pratique de l’esprit critique.

Je pense que c’est un livre à lire dans le débat actuel qui oppose la laïcité française à l’Islam et aux intégrismes de toutes les religions qui ne se différencient plus, alors, des sectes.

Citations

Talisman Nasreen

Ma mère n’était pas religieuse à l’origine. Elle l’est devenue lorsqu’elle a découvert que mon père la trompait. Elle était en permanence ignorée et insultée par mon père. Elle était tellement malheureuse qu’elle s’est réfugiée dans la religion.

Saint Paul cité par Caroline Fourest

« L’homme, lui, ne doit pas se couvrir la tête, parce qu’il est à l’image et à la gloire de Dieu : quant à la femme elle est à la gloire de l’homme. »

Caroline Fourest

Quand je pense que certains français musulmans pensent être des citoyens de seconde classe dans un pays laïque… Ça donne envie d’organiser des voyages scolaires à la rencontre des minorités religieuses de pays comme le Pakistan, le Bangladesh ou même l’Egypte.

Talisman Nasreen

Tant qu’une femme est opprimée et sans défense, les gens l’aiment et compatissent. Mais dès qu’elle refuse de tester exploitée ou étouffée, dès qu’elle se lève et se tient droite, qu’elle impose ses droits, qu’elle brise le système social pourri qui l’enchaîne afin de libérer son corps et son esprit, elle n’est plus admirable – elle devient haïssable.

Talisman Nasreen

Les intégristes musulmans m’ont attaquée, ont lancé des Fatwas contre moi, ont mis ma tête à prix et ont organisé de violentes manifestations, mais pas un seul n’a été puni. C’est moi qui suis punie….Moi j’ai perdu ma maison mon rêve, sans rien avoir à me reprocher. Je dois subir l’exil.
Mon pays , mon chez moi, ce sont les gens qui croient aux droits de l’homme, de la femme et à l’humanisme laïque.

On en parle

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1
J’aurais dû me méfier, de mauvaises étoiles planaient sur ce roman : notre bibliothécaire ne l’avait pas lu, si elle l’avait mis au rendez-vous du club du mois de mai, c’est parce que c’est une nouveauté et un bon succès de librairie. Deuxième mauvais présage, une amie du club le rapportait à la bibliothèque le jour où je l’ai pris en disant qu’elle s’était ennuyée à la lecture. Troisième : la couverture ! ! elle est plutôt mieux que le contenu du livre !

Courageusement, je suis partie à l’assaut des 500 pages, mais je n’irai pas jusqu’au bout. Rien ne me plaît dans ce roman, les intrigues qui se croisent s’entrecroisent sont toutes plus invraisemblables les unes que les autres. C’est vrai que j’ai adoré Eugène Sue, mais je ne l’ai pas relu depuis longtemps et je n’avais pas imaginé que c’était un modèle littéraire qui pouvait encore inspirer aujourd’hui.

Pour faire passer la sauce et tenir en haleine les lectrices d’aujourd’hui, l’ambiance et beaucoup plus torride que dans les « Mystère de Paris » et l’héroïne jusqu’à la page 188 est en tension sexuelle permanente. Comme ce livre est encensé dans certains blogs je mets un lien à la fin d e mon billet, mais moi j’arrête à la page 200, c’est peut-être après que ça devient bien !

Citation

Hagarde, rougissante, ses yeux cherchèrent une réponse autour d’elle, sur les étagères, les tableaux, les tentures, les fauteuils, au milieu de la table, sur la carte, dans les yeux noirs. Cela ne dura qu’un instant. Le temps d’être dépossédée de tout. Charles tourna les talons et disparut dans le couloir.

On en parle

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3
Un beau roman, qui fait du bien , il doit plaire aux adolescents. Tous ces gens mal dans leur vie qui essaient de s’en sortir par tous les moyens m’ont fait penser aux personnages d’Anne Gavalda. On ressent la même confiance dans la force de l’amour et dans le hasard des rencontres.

J’ai adoré ce petit Tom qui va voler des pommes de terre et qui replante les plans pour que ça ne se voie pas trop. La fin reste en suspend mais sur la bonne voie. Il ne faut pas trop penser à la réalité c’est un roman et on peut espérer que, parfois, la vie, c’est comme ça aussi. J’ai bien aimé les animaux, ils sont très importants : il arrive que l’histoire soit imaginée de leur point de vue (le rêve du chien qui pète m’a fait sourire et quand on connaît mon amour des chiens, j’y verrais bien une preuve du talent de cette auteure !).

Citations

Dans le potager, il marche à l’ombre de la haie. Il connaît bien le coin. De loin, il se repère, puis se décide. Il court dans l’allée. Il s’accroupit devant un plan. Tire dessus très doucement. Fouille ses racines. Ramasse quatre pommes de terre. Remet soigneusement le plan en terre. Tasse bien autour du pied et repart.

 

Allongé à leurs pieds, Cap’tain Achab cherche par tous les moyens à attirer leur attention. Il aimerait leur faire comprendre, ce matin, qu’il a un besoin pressant de caresses. Là sur le ventre se serait bien. Maintenant ! Ça fait des jours et des jours qu’ils le négligent. Alors il met le paquet. Long étirement, clignement d’yeux lascifs.

On en parle

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3
Roman agréable à lire, écriture contemporaine. Avec délicatesse l’auteure évoque des grandes tristesses de la vie et du monde : la perte d’une amie, des chagrins d’une enfance marquée par la mort ; la guerre à Sarajevo. Elle parle bien aussi de l’amour, celui d’une jeune mère pour ses enfants qui lui dévore tout son temps, et d’une femme juive pour un homme Algérien qui lui sera enlevé trop tôt.Une jeune femme, Emmanuelle, est touchée par une œuvre romanesque et nous la suivons une journée dans sa course au temps, prenant enfin un peu de temps pour elle. Cela lui permet de comprendre pourquoi ce livre l’a touchée et de revivre des émotions qu’elle ne peut pas laisser s’exprimer tant son quotidien est rythmé par la vie de famille.Agréable à lire, certes mais pas beaucoup plus, sauf l’évocation de la mort de son amie Héloïse et la difficulté de faire le deuil d’une véritable amie.

 Citations

Prendre une photo c’est commencer une histoire en commençant par la fin. En prenant connaissance d’abord de la fin.

 

Il m’a dit moi c’est Abel. Le seul des trois fils d’Adam et Ève dont le nom se perpétue. Je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui s’appelle Caïn ou Seth.

 

« Veille à ce que le Bluetooth de ton portable soit toujours désactivé ». Elle s’est fait une réflexion, sur le moment : ma grand-mère n’aurait pas compris cette phrase sortie d’un monde peuplé d’étoiles et de dièses destinés à soumettre les clients, abonnés et consommateurs à une force implacable. Pour tourner en rond tapez 1 suivie d’étoile. Si vous voulez vous suicidez, tapez 3 suivi de dièse ? Nous n’avons pas compris votre réponse. Veuillez réessayez. Sinon tapez 0 pour revenir au sommaire.

On en parle

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2
Maison d’édition et auteure de notre région. Cette courte histoire est racontée à travers les yeux d’un jeune homme autiste, complètement enfermé dans ses souffrances. C’est l’intérêt du livre, on a l’impression que l’auteure connaît ce handicap. On découvre la difficulté de vivre lorsqu’on ne peut pas communiquer. Je ne trouve pas que l’enquête policière soit bien utile au sujet du livre. Et je reste perplexe face aux hypothèses à propos des raisonnements du jeune malade. On sait si peu de choses sur le fonctionnement affectif et intellectuel des grands autistes.

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5
J’avais mis ce livre, une première fois, sur mon blog, lors de sa création. Je l’ai mis, aussi, dans ma bibliothèque de Babelio et je n’arrive pas à comprendre pourquoi je suis toujours la seule lectrice, c’est un petit chef d’œuvre (n’ayons pas peur des mots !). Il concourt pour « le coup de cœur des coups de cœur » en juin 2010 de notre club de lectrices de la bibliothèque de Dinard. Pour une fois, nous avions été unanimes dans nos éloges ; c’est si rare !

Je l’ai offert souvent et à chaque fois, on m’a fait savoir qu’on le trouvait très bien. Il faut dire que ce roman a tout pour plaire. Il traite avec subtilité et humour, d’une réalité douloureuse : l’exil. Alexandra, jeune auteure dramatique, qui a plus d’un point commun avec Anca Visdei, fuit son pays, la Roumanie à l’occasion d’un colloque littéraire.

Elle écrit à sa sœur pour qui elle éprouve une grande affection, la façon dont toutes les deux se jouent des dangers du régime totalitaire est drôle mais tragique à la fois. Leurs lettres sont très surveillées, elles s’en amusent : « Ta lettre a mis quatorze jour. D’habitude ça ne prend qu’une semaine…Tu dois utiliser de mauvaises enveloppes, là-bas ils les fabriquent moins bien qu’ici, car ton pli s’est décollé pendant le voyage et une secourable postière de chez nous a été obligée de le recoller, très discrètement d’ailleurs. Il n’y aurait pas eu la petite marque que tu sais, c’était un travail comme neuf ! Quel sens esthétique pour une simple postière ! »

Le pays d’accueil, la Suisse n’est pas épargnée par l’humour d’Alexandra, j’ai souri à l’évocation des intellectuels de son colloque :

 Tout le monde a été adorable avec moi. Le colloque a duré trois jours, l’admiration un peu moins…..Ils m’ont répondu …. Nous connaissons et aimons votre pays. Nous avons passé une semaine à un congrès d’écrivains héros du peuple au bord de la mer noire.

On sent en Alexandra une vitalité et une envie de s’imposer comme une écrivaine de langue française qui force l’admiration le parcourt sera long et difficile mais avec tant d’esprit et d’énergie comment ne pas y parvenir. À sa sœur qui lui dit qu’elle est belle comme une odalisque elle répond « Une odalisque est une crétine enfermée dans un harem, qui partage un gros mari violent avec une dizaine d’autres débiles de son espèce et qui passe son temps au bain à montrer des vertèbres superfétatoires à Monsieur Ingres. ».

La trame romanesque est riche des deux mouvements : la dureté et la désintégration du régime de Ceausescu et l’intégration dans ce qu’on appelait à l’époque « le monde libre », cela passe par le lien des deux sœurs qui est riche d’une complicité puis d’une tension qui rend le roman passionnant et triste parfois. J’ai lu et relu plusieurs fois ce livre, avec toujours le même plaisir.

J’espère trouver dans le monde des blogs d’autres lectrices passionnées.

 On en parle

link. Blog d’Anca Visdei : link.

2
Un pensum ! Voilà le mot qui me vient spontanément à la bouche. Le sujet pourrait, peut-être, avoir de l’intérêt : la vie des ouvriers intérimaires travaillant dans les centrales atomiques. L’écrivaine a choisi un style dépouillé et sobre, mais plus ennuyeux ce n’est pas possible. Trois fois, j’ai commencé, trois fois, j’ai abandonné pour le terminer en le parcourant pour m’en débarrasser le plus vite possible. Je me demande si quelqu’un va être plus tenace que moi dans le club !

Mercredi 24 mars, La Centrale, Prix France-Culture et Télérama 2010. Je viens d’écouter l’émission de France Culture, et pendant vingt minutes, j’ai entendu le plus grand bien de La Centrale. Le jury soulignait la qualité du style d’ Elisabeth Filhol et parlait de la naissance d’une véritable écrivaine.

Je suis complètement passée à côté de ce livre, pourtant je me suis donné beaucoup de mal. J’ai encore en mémoire la sensation d’ennui contre laquelle j’ai dû lutter pour le finir. Je ne sais pas si ce que je viens d’entendre me fera relire ce livre.

On en parle

link.

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3

Ce livre s’adresse à des lecteurs de sept/huit ans, c’est une belle histoire qui ne se termine pas bien ! La compétition dans la nature peut être terrible, ces deux arbres qui se détestent m’ont fait sourire. Je ne suis pas assez compétente pour savoir si un marronnier et un châtaignier peuvent se retrouver en concurrence dans une forêt, mais est-ce si important ? Les illustrations sont belles et font rêver.La langue est recherchée, et poétique, j’aime bien qu’un auteur s’adresse aux enfants de cette façon là. L’histoire est vue à travers les yeux d’un vieil hibou qui perd un peu la mémoire cela donne une note humoristique à cette fable. Je mets ce livre sur mon blog très vite car je l’ai reçu grâce à l’opération masse critique de Babelio et je rajouterai l’opinion d’un lecteur de 8 ans dès que possible.

Louis 8 ans

Chère Grand-mère,

Je n’ai pas du tout aimé ce livre, je vais t’expliquer pourquoi.
Il ne se passe rien, il n’y a aucune aventure. On a l’impression que l’histoire ne se finit pas. Bref, je me suis beaucoup ennuyé en lisant ce livre. Je préfère 50 milliards de fois Tobie Lolness qui se passe aussi dans des arbres.

Citations

Pour le plaisir du style

L’un était marronnier, l’autre châtaignier. tous deux se haïssaient à un tel point que ni le temps, ni les vissitudes des maladies végétales n’avaient pu les réconcilier.

On eût dit que, par facétie, le Dieu de la forêt avait voulu les unir pour toujours et à jamais … Avant même leur naissance, le vent fantaisiste, la pente inéluctable et les animaux agités avaient, en effet, scellés leurs destins en portant leurs graines respectives dans la même clairière.