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Traduit de l’anglais par France Camus-Pichon

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Voici mon premier thriller, je n’ai réussi à le finir que, parce que j’ai lu le dernier chapitre avant la fin : le suspens étant presqu’intolérable pour moi.

L’idée du romancier est géniale : imaginer un « Sérial killer » commettant ses crimes en Russie soviétique en 1953. La date est importante, pour ce roman là aussi, la mort du « petit père des peuples », permet une fin plus heureuse que celle à laquelle le personnage principal s’attendait. Par un curieux hasard, j’avais lu très peu de temps auparavant, un livre témoignage : les enfants de Staline se passant à la même période, j’ai eu une impression étrange : comme si j’avais gardé en mémoire le cadre, l’arrière plan dans lequel l’imaginaire morbide de celui-ci pouvait se déployer.

Si ce roman reste une pure fiction, il n’empêche que la peinture de l’Union Soviétique sous Staline, de la famine en Ukraine en 1933, des méthodes de la police secrète, des interrogatoires des suspects si vite coupables, des orphelinats… en fait tout l’intérêt. L’enquête elle-même est passionnante, la réalité du pays y est intimement liée. Comme dans toute enquête, le héros devra lutter contre tout le monde ou presque pour que la vérité apparaisse dans un pays où le meurtre n’existe plus, contrairement aux pays capitalistes.

On ne peut pas conseiller Enfant 44 aux âmes sensibles car le meurtrier y est particulièrement abominable, mais tous les amateurs de thriller doivent (vont) adorer. Si ce livre n’est pas dans mes Préférence, c’est uniquement à cause de la violence des crimes. J’ai mis quelques temps à m’en remettre !

Citations

Ces rumeurs de meurtre prolifèreraient comme du chiendent au sein de la communauté déstabiliseraient ses membres, les inciteraient à douter d’un des principes fondamentaux sur lesquels reposait leur nouvelle société : La délinquance n’existe plus.

On en parle

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Traduit de l’anglais par Nathalie M-C Laverroux.

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Roman intéressant, qui devrait plaire aux adolescentes et adolescents. On y trouve le récit de la fameuse «  première fois », autour d’une enquête policière au sujet d’un accident. Ce roman pose la question de la responsabilité et de la culpabilité. Les personnages ne sont pas simples et sont confrontés aux conséquences de leurs actes. L’héroïne tombe amoureuse du beau Dennis qui se révèlera un sale type. « Ne pas juger les gens sur la mine » pourrait être la morale de l’histoire qui ne se terminera pas par un dénouement «  à l’eau de rose », loin de là.

Quand dans un roman l’héroïne dit :  » Je secouai encore la tête tandis qu’une certitude s’imposait à moi : il était impossible que ce soit Brad », on croit connaître la fin, Anne Cassidy saura garder le suspens jusqu’au dernier chapitre.

4
Premier octobre : début du club de lecture de la bibliothèque Dinard. Mes lectures vont donc, varier au gré des goûts des dinardaises. Le premier est un livre pour adolescents. Je me demande bien pourquoi pourquoi Catherine Gilbert, la traductrice, a changé le titre anglais The London eye Mystery en L’étonnante disparition de mon cousin Salim. L’enquête pour retrouver le cousin qui a disparu dans la grande roue à Londres est bien menée et tout est plausible . On découvre l’histoire à travers le regard du personnage principal, jeune autiste atteint du syndrome d’Asperger , c’est de là que vient l’intérêt du livre.

Ted ne sait pas mentir, se passionne pour la météo marine, prend au pied de la lettre les expressions toutes faites, n’a aucun humour et a appris par cœur des listes d’expressions du visage pour comprendre les réactions affectives des « normaux » puisqu’il ne les ressent jamais.

Citations

 Ses lèvres sont franchement remontées, mais ses yeux se sont mouillés. Ce qui signifie qu’elle était triste et contente en même temps.

 

Comme la fois où j’avais demandé pourquoi les footballeurs étaient esclaves alors que l’esclavage était aboli, après avoir entendu aux informations qu’une star du club de Manchester United avait été acheté vingt millions de livres par un autre club

 

Salim, si tu es un irrécupérable blagueur, ai-je dit c’est quoi, un blagueur récupérable ?

 

Maman prétend que notre jardin a la taille d’un timbre-poste. En réalité, il mesure trois mètres sur cinq et j’ai calculé qu’on pouvait y faire tenir vingt-deux mille cinq cents timbres.

Traduit de l’anglais par Pierre Ménard.

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Petit livre d’humour, typiquement britannique. Et si la reine d’Angleterre se mettait à aimer lire ? Elle découvre la lecture grâce au bibliobus et délaisse ses devoirs royaux pour sa nouvelle passion : la lecture. Au-delà de l’humour, l’auteur raconte très bien le plaisir de la lecture, et les obligations de la reine d’Angleterre , l’auteur se moque si bien des Anglais ! Les questions rituelles de la reine à ses sujets, lors des rencontres officielles, sont très drôles.

J’ai beaucoup ri à la lecture de ce roman et j’ai regretté de ne pas pouvoir le lire en anglais. Petit bémol : je l’ai prêté à ma fille qui ne l’a pas trouvé aussi amusant que moi, elle n’arrivait pas à le terminer tellement elle s’ennuyait, comme quoi !

Citations

Lorsqu’on a quatre-vingts ans, les événements ne se produisent plus : ils se reproduisent.

 

Cet attrait pour la lecture, songeait-elle, tenait au caractère altier et presque indifférent de la littérature. Les livres ne se souciaient pas de leurs lecteurs, ni même de savoir s’ils étaient lus. Tout le monde était égal devant eux, y compris elle. La littérature est une communauté, les lettres sont une république… …Les livres ne varient pas. Tous les lecteurs sont égaux… …La lecture… Il y avait en elle quelque chose d’anonyme, de partagé, de commun… …Elle pouvait parcourir toutes ces pages, l’espace contenu entre les couvertures de tous ces livres, sans qu’on la reconnaisse

En parlant de Proust

Le pauvre homme souffrait le martyre en raison de son asthme et faisait partie de ces gens qui auraient parfois besoin de se secouer un peu. Mais la littérature n’est pas avare en individus de ce genre. Le plus curieux, en ce qui le concerne, c’est que lorsqu’il trempait un gâteau dans sa tasse de thé (pratique par ailleurs répugnante) toute sa vie passée remontait à sa mémoire. Je dois avouer que j’ai testé sa méthode sans l’ombre d’un résultat.

On en parle

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Traduit de l’anglais par Fanny Ladd et Patricia Duez (je remarque que les traducteurs se mettent souvent à deux pour un même livre, intéressant ! )

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Un livre que j’offrirai autour de moi, il avait été sélectionné par notre club de lecture mais je n’avais pas eu le temps de le lire. Récit détaillé du retour à la vie d’une condamnée à mort : on suit minute par minute le retour à la vie d’une servante chez des Lords, qui réchappe à la pendaison (fait réel !) Elle avait été condamnée pour un infanticide qu’elle n’a pas commis. Elle avait été, pour son malheur, séduite par le fils de la maison.

L’auteur fait revivre avec un grand talent l’Angleterre des années puritaines de Cromwell, c’est passionnant un peu éprouvant à lire car c’est tellement dur autant d’injustices et le talent de l’écrivain crée un suspens proche de l’insupportable, c’est vraiment très bien écrit.