Traduit de l’anglais par Brice Matthieussent.

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Jim Harrison a un véritable talent : celui de nous entraîner dans un ailleurs fait de grands espaces, d’une nature superbe, grandiose, majestueuse et parfois dangereuse. Je dois avouer que je n’ai lu que la première des trois nouvelles. Cela ne veut absolument rien dire pour la qualité des autres, simplement, j’ai du mal à lire des nouvelles du même auteur à la suite, ce sont trois univers différents qui demandent à chaque fois un effort pour entrer dans le monde mental des personnages. Elles sont liées par un cadre somptueux mais ça ne suffit pas. Ce livre étant au programme de lecture de notre club, je ne peux pas le garder trop longtemps, je reviendrai donc, vers ce recueil à un autre moment.

La première nouvelle « La fille du fermier » est très belle, toute l’Amérique est présente dans ce récit : le retour à la nature de parents qui ne pensent pas beaucoup au bien-être de leur enfant. La personnalité d’un vieil homme qui arrivera à capter l’affection de la petite fille, les adolescents qui s’ennuient dans cette « belle » nature, et la violence d’un sale pervers. Jai été captivée par le cheminement de Sarah qui passe du désir légitime de vengeance qui risque de la détruire encore plus, à une « re »construction plus riche de sa personnalité.

La fin est quand même très romanesque on a dû mal à croire à son amour… Mais, pourquoi pas ? Plus long qu’une nouvelle, c’est un petit roman qui se termine bien. (Trop bien ?)

Citations

 Son père parlait peu, et sa mère, tout occupée à trouver ce qu’elle allait répondre, n’écoutait pas.

 

N’ayant jamais appris à s’apitoyer sur les autres, elle n’éprouvait aucune pitié sur elle-même.

 

Elle sombra dans la dépression et Franck la conduisit chez un médecin d’Helena, à cent soixante kilomètres de chez eux, lequel lui prescrivit du Valium, très populaire chez les épouses de fermiers.

On en parle

Fata Morgana

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Je ne suis qu’à la fin de la saison 2, mais dès le premier épisode de la saison un (« le pilote ») comme tout le monde, je suis complètement tombée sous le charme de cette série. Don Draper (joué par John Hamm) est un publicitaire des années 50/60 à New-York, autant dire, que s’il n’est pas le roi du monde, il les côtoie tous les jours. Il est hanté par un lourd secret qui se dévoile au cours des épisodes.

Cette série est aussi passionnante pour ses intrigues que pour la reconstruction de l’époque. Le moindre détail nous fait sourire et encore, nous ne sommes pas américains ! Je ne suis pas prête d’oublier la petite fille qui arrive auprès de sa maman avec un sac transparent sur la tête : les enfants jouaient aux cosmonautes, elle se fait gronder, sa mère suppose qu’elle a dû, en utilisant la housse du pressing, ne pas faire attention aux vêtements. Je me souviens très bien que la peur qu’un enfant ne s’étouffe avec des sacs en plastique est venue petit à petit. Je raconte ce court passage car il est significatif de ce qu’on éprouve en regardant la série, soit « Ah ! Oui, je me souviens bien » ou «  Ah ! Ce n’est pas possible ».

Les rapports des hommes et des femmes dans la société sont surprenants finement analysés et très américains. Il y a des points communs avec la société française mais pas complètement. Par contre, l’analyse du couple est universelle et atemporelle. Les rapports dans le monde du travail, l’arrivée de Kennedy au pouvoir, le début de la contestation étudiante, les ressorts de la publicité, tout est là, et je garde le meilleur pour la fin : les costumes et les décors, je peux me repasser en boucle certains épisodes uniquement pour regarder dans les détails les objets et les vêtements.

Je ne suis pas très originale en vous disant que cette série est excellente, voici son palmarès : treize Emmy et quatre  Golden Globes. C’est la première série télévisée câblée à remporter trois années consécutives l’Emmy pour les trois premières saisons en 2008, 2009, 2010. Évidemment, il faut la regarder en anglais avec pour moi les sous-titres en français. Je vais avoir du mal à attendre pour m’offrir la saison trois !

On en parle

Les deux blogs que je consulte régulièrement au sujet des séries : Tête de série et Le Monde des séries.

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 Film très agréable à regarder. Une belle histoire d’amour qui finit bien. Beaucoup de tendresse entre les personnages. Et un jeune premier beau comme un Dieu. C’est plus léger que les films en compétition, je suis moins enthousiaste , comme je le disais au début c’est agréable, on passe un bon moment.

Ce n’est pas du tout mon genre de musique, je n’aime pas du tout les histoires de sexe liées à la drogue et je suis allée voir ce film uniquement parce qu’il était en compétition. Je pense que pour les raisons que j’ai énoncées au début on peut détester ce film, mais …… je suis tombée sous le charme. J’ai été bouleversée par l’histoire de cet enfant atteint de polio qui n’a jamais su ni pu grandir. Pour la première fois j’ai compris que la violence qu’il exprime sur scène est sa seule façon de survivre et j’ai donc compris que la violence du Rock peut avoir du sens. Je trouve que le travail du cinéaste est absolument remarquable, car il permet de comprendre sans jamais être explicatif. Bref ! j’ai adoré ce film et pourtant je n’irai jamais écouter un concert de musique Rock.

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Excellent film surtout à cause du personnage d’Aidan complètement paumé et qui parle tout le temps en déformant les mots. Une partie de l’humour vient de ce qu’ils prononcent mal les mots et cela m’a, un peu, échappé (mon anglais n’est pas courant !) J’ai beaucoup aimé l’humanité qui se dégage de ce film, même si j’ai eu du mal à comprendre le personnage de Tom. On ne sait pas pourquoi il est aussi mal dans sa vie au point de vouloir vivre comme un SDF.

Excellent film, comme les anglais savent si bien les faire. Venant d’ un milieu populaire un jeune garçon s’initie à la danse et à la musique « Soul » et à l’amour. Les personnages sont crédibles et l’histoire bien racontée. Un bon moment de cinéma.

sketor.jpgC’est le fantastique anglais. C’est un peu long et bizarre mais très bien filmé. Je me suis un peu perdue dans cette histoire pourtant pleine d’humanité. Je dois avouer que je me suis un peu endormie. Nous avons rencontré les acteurs dans Dinard , ils étaient très sympathiques.

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Film extraordinaire tout en finesse sur les rapports entre des amis autour d’un couple vieillissant et qui s’aiment encore. C’est tellement peu filmé des gens qui s’aiment ! Nous avons eu la chance d’entendre une actrice qui un rôle très important nous expliquer comment Mike Leigh concevait son travail, c’était vraiment très intéressant. Le traducteur, qui a, également, mis les sous-titres a fait une remarque très intéressante. Il était étonné que des gens si gentils n’aident finalement pas tant que ça les autres, et qu’un certain mal de vivre se dégage de ce film , au-delà d’une première impression de bonheur total. Le personnage de l’amie excitée et encombrante est très touchant.

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festval

Beau film sur une femme alcoolique qui avait arrêté de boire, mais qui replonge brutalement sans que l’on sache bien pourquoi. L’actrice joue très bien ainsi que l’acteur qui joue son fils désespéré de la voir replonger dans l’alcool. Brigitte avec qui je regarde tous les films est beaucoup plus sévère que moi sur ce film. Pour elle le sujet de l’alcoolisme n’est pas traité, et le film est superficiel.

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festvalLes funérailles en Ecosse, ce n’est pas triste et ça finit souvent en bagarre. Trois frères et une sœur handicapée sont confrontés à la mort de leur mère, au lieu de s’unir, ils réagiront chacun différemment mais tous dans l’excès. Peter Mullan nous a présenté son film, il nous a appris qu’il était autobiographique, il l’a écrit après la mort de sa mère. Il nous a dit également, qu’il n’avait jamais reconnu au cinéma, la force des sentiments qui l’habitaient ce jour là. C’est un premier film, et je l’ai trouvé excessif et répétitif , mais très intéressant et je ne me suis pas du tout ennuyée.