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Voilà ! Mes coquillages parlent pour moi, ce livre est une grande déception. J ai quelques difficultés à exprimer ce que j’ai ressenti pour plusieurs raisons
 :

  •  Ce livre est un cadeau que j’ai demandé, dans le cadre de l’opération match de la rentrée littéraire organisée par Price.Minister.
  • Un cadeau, on a toujours envie que cela plaise, c’est toujours plus compliqué à évaluer, mais c’est le jeu on doit même noter ce livre .

  • Mais pourquoi donc, suis-je allée vers ce roman ? J’avais lu des critiques élogieuses du premier livre de Maria Pourchet : « Avancer » sur des blogs que je lis régulièrement . (Comme celui de Keisha). Et, souvent, j’aime ce genre de regard acide sur notre société

  • Et enfin,cette écrivaine a l’art de la formule, c’est absolument certain.

    Alors ?

Tout ce livre m’a rendu triste et très perplexe. Pourquoi mettre son talent à décrire des gens qui n’en ont aucun ? Cela se passe dans le milieu « bobo » branché parisien. Tous ses personnages n’ont comme sujet de conversation que la critique acerbe des gens qu’ils connaissent et si possible de se faire les dents sur les plus faibles qu’eux. Le départ c’est une fête d’anniversaire surprise. Ressort souvent utilisé au cinéma , avec une petite variante, l’homme ne veut pas sortir et sa compagne ne pourra pas l’extraire de son canapé face à sa télé. Les invités, sur une terrasse en plein Paris, se morfondent en les attendant, et, l’alcool aidant ils dressent des portraits peu flatteurs des uns et des autres.

On est dans un monde du paraitre et de la formule qui fait mouche. L’auteure semble promener sa caméra dans un monde qui la dégoûte quelque peu, elle prend le lecteur à partie et raconte ses personnages comme si elle les disséquait plutôt que de leur donner vie. Son lecteur, peu à peu, s’attriste et se se demande , pourquoi Maria Pourchet s’intéresse à ces gens là , et si, elle même s’ennuie à les fréquenter , elle nous amène à éprouver le même sentiment. On a envie de fuir, la vie est ailleurs, ces bobos parisiens qui peuvent en une soirée dépenser en boisson un mois d’un bon salaire, ce n’est qu’une toute petite partie de notre société, vaut-elle un roman ?

Ma réponse est : en tout cas pas celui-là !

Citations

Scène avec l’homme du cinéma (Ariel) qui embrasse et tutoie tout le monde et qui attire ceux que la notoriété fascine

Toujours à propos d’Ariel, elle songea mufle, connard, frimeur, mais le garda pour elle.

On commençait à trouver curieuses ces démonstrations répétées d’affection de quelqu’un qui n’avait a priori besoin de personne, vis à vis d’un autre qui, en plus d’être anonyme, semblait se complaire dans le service.

 Portrait de Paul-chômeur (celui qui aurait dû être le héros de la fête) vu par sa femme

Commentant les liens, pas toujours clairs, qu’elle ne pouvait s’empêcher d’établir entre l’accès de Paul à l’emploi, leur accès à la propriété et son accès à la maternité, elle avait un peu insisté sur ce travail que Paul n’avait pas su conserver . Et ensuite sur tous ceux qu’il n’avait su prendre. Elle les avait évoqués un à un , rappelé les excuses que Paul avait trouvées, innovant chaque fois pour échapper au salariat, ou simplement à la rémunération . C’était trop loin, c’était trop peu, tel employeur avait mauvaise réputation , tel autre était sous alerte financière, untel avait la poignée de main humide. Les occasions que Paul ne voyait pas arriver, les offres qu’il ne sentait pas , les gens dont il se méfait, les gens dont il était sûr qu’ils se méfiaient. Toutes les proies lâchées pour autant d’ombres, pas même des ombres, des fantasmes.

 On en parle

Un blog que je ne connaissais pas, tenu par quelqu’un qui l’a lu dans le même cadre que moi : Stendhal syndrome