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Je conseille ce livre à tous les parents et grand parents d’enfants entre 4 et 8 ans. Je ne l’ai pas encore testé avec mes petits fils, dès que j’aurai leur opinion je la mettrai sur mon blog. En attendant je dois dire que je me suis régalée à la fois grâce au dessin, délicieusement rétro , un peu naïf, et aussi grâce au texte qui n’a presque pas vieilli.

Citation

Moi, si j’étais grand, je serai complètement différent, et je serais toujours content. Pour commencer, je serais content de pouvoir faire tout ce que je veux…

J’attraperais les mouches à la main. À condition, bien sur, d’avoir pris des cours d’attrape-mouches.

On en parle

Tu l’as lu (tucru)

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C’est bizarre, nous avions plus ou moins, ma sœur et moi (ma sœur adore faire ce festival avec moi, et ça rajoute beaucoup à mon plaisir) renoncé à ce film, car on nous l’avait annoncé comme violent. Et puis la rumeur du festival a pris corps et tout le monde était unanime sur la qualité du film. Il a été récompensé par l’Hitchcock d’or largement mérité.

Violent, il l’est, la violence est le sujet du film. Un homme, d’un milieu très populaire, essaie de lutter contre ses pulsions de violence largement provoquées par l’alcool. Il rencontre une femme Hanna, d’un milieu catholique bourgeois, la douceur même, mais qui est victime de la violence abjecte de son mari. Une des plus belle phrase du festival je l’ai entendu dans ce film. Je la cite de mémoire :

« Vous m’avez demandé pourquoi je suis rentré dans vote magasin. C’est parce que vous m’avez souri, il n’y a que deux êtres qui me souriaient dans la vie, mon chien et vous. J’ai eu envie de me noyer dans votre sourire. »

Le film est intense mais très beau, la fin va vers un mieux pour les deux personnages sans pour autant être un happy-end. La musique est très belle, et comme le dit Patrice on se demande comment ce pays produit autant de violence et en même temps une musique si douce.

Beau film vraiment, allez le voir.

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5
J’avoue avoir du mal à mettre des coquillages à ce chef d’œuvre de la littérature, il faudrait que je crée une nouvelle catégorie ! Voici la raison de mon relatif silence littéraire sur mon blog : j’ai entrepris de relire très attentivement « le Voyage » comme il faut dire, pour faire bien dans les salons branchés !

J’ai mis du temps à découvrir Céline, je n’arrivais pas à passer au-delà de son antisémitisme virulent ni de ses positions pro-nazi Quand j’ai , il y a bien vingt ans, lu « le Voyage » (à mon avis le seul livre de Céline qui vaille vraiment la peine) , j’avais ressenti une très forte émotion. Un profond désespoir d’abord devant tant de misère et de petitesses humaines, j’ai cru y lire la pente naturelle pour la détestation de toute l’humanité. Et en même temps une admiration sans limite pour son style.

J’ai retrouvé intactes ces deux sentiments, mais, comme ma lecture a été plus attentive, je me suis régalée de petits moments qui semblent comme des croquis pris sur le vif des comportements humains. Si vous voulez sourire, relisez la discussion sur la constipation, c’est gratiné ! Mais il y a aussi de grands moments, par exemple, l’absurdité de la guerre 14 /18, cela n’a jamais été aussi bien racontée.

La dénonciation du colonialisme est extraordinaire, nous sommes en 1931, je pense que personne n’était aussi clairvoyant que lui à cette époque ». C’est d’autant plus étonnant que Céline n’est pas dans une position humaniste « pro-noirs », il décrit simplement la turpitude des uns et des autres. Mais on comprend que c’était impossible qu’une telle exploitation et un tel mépris des populations africaines puissent continuer éternellement.

La misère des pauvres gens du Rancy est terrible également, j’avoue que je trouve un peu long la fin du roman et je supprimerais bien le passage dans la clinique psychiatrique. Au milieu des peintures de gens aigris, mauvais, calculateurs, intéressés, cruels vis des faibles, sentant mauvais, pervers … et j’en passe, deux beaux portraits d’être sensibles : Aristide qui laisse sa santé en Afrique pour offrir à une petite nièce une éducation convenable et Molly la prostituée intelligente et sensible que Ferdinand n’a pas eu le courage d’aimer.

Bref un roman qu’il faut lire et relire, et je ne comprends toujours pas pourquoi cet homme si génial est devenu antisémite, raciste et pro-nazi.

Alors voilà, on peut détester un homme et qu’il soit un très grand écrivain, même si, pour moi, il n’est l’écrivain que d’un livre. Je vais mettre beaucoup de citations certaines sont dans ma tête pour toute la vie, d’autres me font sourire où me rendent triste c’est selon. Dans tous les cas, il a un art de dire les choses qui , souvent, fait mouche. Ma préférée à cette relecture :  » Les femmes des riches, bien nourries, bien menties, bien reposées, elles deviennent jolies. Ça c’est vrai. Après tout ça suffit peut-être. On ne sait pas. Ça serait au moins une raison pour exister. »

(Je comprends bien le plaisir de Fabrice Lucchini à dire du Céline )

 Citations

C’est peut-être ça qu’on cherche à travers la vie, rien que cela, le plus grand chagrin possible pour devenir soi-même avant de mourir.

 

L’amour c’est l’infini mis à la portée des caniches

 

Moi d’abord la campagne, faut que je le dise tout de suite, j’ai jamais pu la sentir, je l’ai toujours trouvée triste, avec ses bourbiers qui n’en finissent pas, ses maisons où les gens n’y sont jamais et ses chemins qui mènent nulle part. Mais quand on y ajoute la guerre, c’est à ne pas y tenir.

 

Dans ce métier d’être tué, faut pas être difficile, faut faire comme-si la vie continuait, c’est ça le plus dur, ce mensonge.

 

En transe de bêtise inquiète qu’elle était. Ça dure longtemps ces états là.

 

Un cerveau c’est un tyran comme y a pas.

 

Ce n’est pas qu’elle fût laide Madame Puta, non, elle aurait même pu être assez jolie, comme tant d’autres, seulement elle était si prudente, si méfiante, qu’elle s’arrêtait au bord de la beauté, comme au bord de la vie, avec ses cheveux un peu trop peignés , un sourire un peu trop facile et soudain, des gestes un peu trop rapides ou un peu trop furtifs

 

 
Il y a un moment où on est tout seul quand on est arrivé au bout de tout ce qui peut vous arriver. C’est le bout du monde. Le chagrin lui-même, le vôtre, ne vous répond plus rien et il faut revenir en arrière alors parmi les hommes, n’importe lesquels. On n’est pas difficile dans ces moments là car même pour pleurer il faut retourner là où tout recommence, il faut revenir avec eux.

 

On n’est jamais mécontent qu’un adulte s’en aille, ça fait toujours une vache de moins sur terre, qu’on se dit, tandis que pour un enfant, c’est tout de même moins sûr. Il y a l’avenir.

 

Ne croyez jamais d’emblée au malheur des hommes. Demandez-leur seulement s’ils peuvent dormir encore…si oui, tout va bien. Ça suffit.

 

Je ne connaissais que des pauvres, c’est-à-dire des gens dont la mort n’intéresse personne.

 

Nous voguions vers l’Afrique, la vraie, la grande ; celle des insondables forêts, des miasmes délétères, des solitudes inviolées, vers les grands tyrans nègres vautrés aux croisements des fleuves qui n’en finissent plus.

 

Par exemple à présent c’est facile de nous raconter des choses à propos de Jésus-Christ. Est-ce Qu’il allait aux cabinets devant tout le monde Jésus-Christ. J’ai l’idée que ça n’aurait pas duré longtemps son truc s’il avait fait caca en public. Très peu de présence tout est là, surtout pour l’amour.

 

Pour les ravigoter, on les remonte les riches, à chaque dix ans, d’un cran dans la légion d’Honneur, comme un vieux nichon et les voilà occupés pour dix ans encore.

 

Le voyage c’est la recherche de ce rien du tout, de ce petit vertige pour couillons.

 

La vie c’est un petit bout de lumière qui finit dans la nuit.

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5
Merci Cathy de m’avoir prêté ce livre, depuis que je l’ai commencé je ne l’ai pas lâché. Et bravo à Emmanuel Dongala d’avoir écrit ce beau livre sur une lutte de femmes. Le sujet est superbe une lutte de femmes qui cassent des pierres et qui exigent d’être un peu mieux payées. Le style est réussi, l’héroïne se parle à elle-même et en se secouant avec un « tu » qui rend son discours accessible immédiatement.

Chacune de ces dix femmes est, en quelque sorte, représentante d’un des problèmes de l’asservissement des femmes en Afrique : les femmes réduite à la mendicité par leur belle famille dès leur veuvage, celles qui ont été défigurées par une première épouse jalouse, celles qui ont failli brûler vives parce que leur propre famille les pensent sorcières, celles qui ont été violées par la soldatesque en furie, celles qui sont rejetées parce qu’elles n’ont pas donné d’enfant à leur mari….

Et les autres drames de femmes dans le monde sont évoqués grâce aux informations de la radio qu’écoute tous les matins Méréana. Vraiment les hommes ont beaucoup d’imagination quand ils ont le pouvoir d’assouvir tous leurs bas instincts au détriment d’être sans défense !

Comme cette enfant de13 ans en Somalie qui a été lapidée pour avoir été violée et jugée comme adultère. Ses bourreaux s’y sont repris à trois fois, trois fois ils l’ont déterrée et malgré ses supplications ses bourreaux ont fini par l’achever à coups de pierre ! !

La lutte permet de décrire des personnalités complexes, ce ne sont ni des saintes, ni des militantes mais des femmes qui sont confrontées à la survie des leurs. Ce n’est pas un roman triste même si la tragédie est présente, la force de vie des femmes africaines est extraordinairement bien rendue. Les hommes ne sont pas tous mauvais mais le pouvoir corrompt tout et tout le monde. On sent quand même que la ministre des « femmes et des handicapés » (oui, les deux sont réunis sous le même ministère je ne sais pas si ce détail est vrai mais c’est savoureux !), est un peu moins corrompue que le Ministre de l’intérieur.

La fin se termine par un happy end qui fait du bien même si on n’y croit pas beaucoup, et on espère de toutes ses forces qu’un jour le Congo sera à la hauteur de ses écrivains.

Citations

Triste à dire, mais en Afrique il n’y a pas que le sida et la malaria qui tuent, le mariage aussi.

 

La génération de la messe en latin où, les yeux fermés, vous vous agenouilliez avec foi devant le prêtre, ignorant que dans son baragouin il vous disait en réalité : « Fermez les yeux que je vous couillonne, » Dieu merci, votre génération est celle des femmes aux yeux ouverts !

 

Le chemin le plus court vers le cœur d’un homme passait par son estomac 

 

Je ne fais confiance à aucun homme. Ils ont beau avoir des bourses entre les jambes, ils ne sont pas si couillus que ça !

 

La question de l’heure est toujours un problème dans un pays où l’heure est toujours en avance et où les gens arrivent toujours en retard.

On en parle

Chez Lo.

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Traduit de l’anglais (Irlande) par Jacqueline Odin.

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Vive les blogs et les blogueuses ! ! Je leur dois cette belle émotion de l’été. C’est un petit livre qui n’a l’air de rien, à peine plus long qu’une nouvelle et qui dévoile peu à peu toutes ses richesses. Je l’ai dégusté relu (c’est l’avantage des livres très courts) et je l’offrirai en sachant que je peux faire plaisir à beaucoup de lectrices (et de lecteurs ?). Une petite fille de 7 ans membre d’une grande fratrie est gardée le temps de la naissance d’un énième bébé chez un couple sans enfant. Être ainsi, pour la première fois, à la fois séparée de sa famille et l’objet d’une attention bienveillante, la trouble, lui plaît et finalement lui permettra de grandir.

Son regard sur les adultes va changer, à l’avenir on peut espérer qu’elle se défendra d’eux, en particulier de son père. Tout le texte est écrit à travers la compréhension de l’enfant, tous les mots sonnent justes, c’est à la fois pudique et émouvant.

Je me joins au concert de louanges .Cela fait plaisir de se sentir ainsi en phase avec une belle sensibilité d’auteur ainsi que des lecteurs et lectrices que je ne connais qu’à travers le monde des blogs mais dont je me sens parfois si proche.

Citations

 Je me demande pourquoi mon père ment sur le foin. Il a tendance à mentir sur des choses qui seraient bien si elles étaient vraies.

 

– Ah, les femmes ont presque toujours raison quand même, dit-il. Sais-tu pour quoi les femmes ont un don ?
– Quoi ?
– Les éventualités. Une vraie femme regarde loin dans l’avenir et devine ce qui arrive avant qu’un homme flaire quoi que ce soit. 

On en parle

Je dois ce livre au blog de Krol que je lis toujours avec grand plaisir.

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Il n’y a parfois pas d’autres commentaires à faire que « Allez-y ». C’est un excellent film, tout le monde le dit, le festival de Berlin l’a reconnu, les critiques officielles et les blogs. Je n’ai pas trouvé de voix discordantes et je vais simplement rajouter la mienne à ce concert de louanges.

L’Iran est un pays qu’on ne connaît qu’à travers ses grands drames, et on se dit : c’est horrible mais ce n’est pas comme ça chez nous. Ici, il s’agit d’un drame ordinaire et à travers ce couple qui s’aime mal, les grands problèmes humains sont posés : l’amour, la vérité, la religion, les différences sociale, la justice… Et vraiment que ce soit en Iran ou en France nous réagissons tous de la même façon. Le fait que cela se passe en Iran rajoute beaucoup au film : donc un film universel ancré dans une réalité étrangère.

Le drame de la petite fille de 11 ans qui ne peut pas choisir entre son père et sa mère est bouleversant. L’histoire est parfaitement racontée, on est tenu en haleine jusqu’au bout sans effets spéciaux et sans manichéisme chaque personnage est respecté pour ce qu’il est, aucun jugement aucune caricature , vraiment Bravo !

Ah ! Que j’aimerais que le festival de Cannes ait aussi bon goût dans ses récompenses !

On en parle

Chritoblog.

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5
J’ai lu et je lirai tous les livres de cette auteure, depuis « la Place ». Ils sont tous dans ma bibliothèque, je les relis et surtout j’y pense souvent. Je n’ai jamais trouvé quelqu’un qui sache aussi bien expliquer le changement de condition sociale qui accompagne la réussite scolaire. Le jour où la petite fille n’a plus lu les revues style « nous deux » que lisaient les femmes appartenant au même milieu que sa mère, le fossé n’a cessé de se creuser.

Elle revient dans ce très court texte sur cette sœur morte avant sa naissance et dont ses parents ne lui ont jamais parlé. Comme toujours avec Annie Ernaux, il n’y a pas un mot de trop , cela souligne la justesse de ses sentiments. Je crois que je n’ai jamais aussi bien compris l’intérêt de son style qui m’avait tant séduit quand j’ai découvert cette auteure. Si elle est brève et parfois même un peu sèche, c’est qu’elle est vient de ce milieu là, de gens qui n’avaient pas le don de la parole.

Il me semble qu’elle ne peut ni ne veut les trahir. Elle écrit donc une lettre à cette sœur qu’elle a, dit-elle, remplacée auprès de ses parents. Avec trois ou quatre photos, le silence parfois douloureux de son père et une phrase au combien maladroite de sa mère( l’autre était la gentille, la morte !), elle fait vivre le poids du deuil dans cette famille.

L’évocation des années 50 dans la province cauchoise à travers les maladies enfantines et le sentiment religieux est réussie, en tout cas pour moi. Vite lu, ce livre ne sera pas pour autant, vite oublié.

Citations

 

Comme me le confirmera aussi un jour la directrice du pensionnat en me traversant de ses yeux étincelants « on peut avoir vingt partout en classe et ne pas être agréable à Dieu ».

 

Je n’écris pas parce que tu es morte. Tu es morte pour que j’écrive, ça fait une sacré différence.

 

Aujourd’hui seulement je me pose la question pourtant si simple, qui ne m’est jamais venue : pourquoi ne les ai-je jamais interrogés sur toi, à aucun moment, pas même adulte et mère à mon tour ? Pourquoi ne pas leur avoir dit que je savais.

 

Tu n’as d’existence qu’au travers de ton empreinte sur la mienne. T’écrire, ce n’est rien d’autre que faire le tour de ton absence. D écrire l’héritage d’absence. Tu es une forme vide impossible à remplir d’écriture.

 

Je suis venue au monde parce que tu es morte et je t’ai remplacée.

On en parle

Moi Clara et les mots.

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Je risque d’être absente sur mon blog, le temps des vacances parisiennes : Rémi et Jules vont occuper, pour ma plus grande joie, une grande partie de mon temps. Heureusement, dans mes rangements, j’ai retrouvé mes livres de contes, il me reste à les apprendre, pour partager avec Jules, ce doux moment où il me dit avant de s’endormir « Grand-mère, dis-moi une histoire que tu as dans ta tête »

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Cette série est complètement différente de toutes celles que je connais. J’en explique rapidement le principe, nous suivons Paul Weston psychothérapeute, joué par un excellent acteur Gabriel Byrne, qui accompagne quatre patients, il est lui même aidé par Gina son ancienne formatrice. Il faut, bien évidemment du temps pour que les personnages s’installent, et que l’on comprenne les enjeux de la série, disons pour faire simple que c’est exactement l’inverse de « 24 heures chrono » (Si si, je suis aussi, une fan de Jack Bauer ! !) . Je suis certaine que si je ne l’avais pas reçue en cadeau et si je n’avais pas la chance d’avoir beaucoup de temps, j’aurais abandonné au premier CD, c’est très long au début.

Aujourd’hui, je suis complètement « accroc » et j’achèterai la saison 3, même si tout le monde pense qu’elle sera moins bien. Je trouve extraordinaire d’arriver à faire monter la pression dramatique, alors que, pendant une heure, nous n’avons que deux personnages face à face. Comme souvent, pour ce genre de séries, de vrais « psy », ont dû surveiller la cohérence médicale, pour ce que je peux en juger, l’ensemble semble vraisemblable.

Toute la semaine, Paul Weston reçoit ses patients, ensemble ils essayent de mettre à jour des conflits récents ou anciens pour retrouver les chemins de la vie, Paul rencontre, lui-même, une psychologue qui mettra à jour ses faiblesses et ses forces. Cette série est un « remake » d’une série israélienne que j’aurais bien aimé voir, ne serait-ce que pour voir les différences. Je vais mettre à la fin de mon texte un lien vers un blog rédigé par quelqu’un qui a la chance de connaître les deux « Betipul », Israélien et « In treatment », américain.

L’intérêt de « In treatment », c’est le parcours de chacun, la fragilité humaine : vivre n’est pas toujours simple et le travail d’un psychothérapeute ressemble un peu à celui d’un funambule sur son câble, il est en équilibre, il tient bien les fils de la vie mais tout peut basculer à tout moment .Ses patients vont, parfois, si mal qu’ils pourraient l’embarquer dans le vide, d’autant plus que Paul Weston est un homme avec ses forces et ses faiblesses. Oui, c’est ça que j’ai aimé, Paul Weston, contrairement à Jack Bauer ne va pas sauver l’Amérique, mais il nous permet de comprendre que l’aventure est surtout en nous et l’être humain est une merveilleuse complexité.

On en parle

Once upon a time in cinema

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5
Cinq coquillages sans aucune hésitation pour ce livre qui rend les mythes grecs abordables et passionnants. Je conseille ce livre facile d’accès à toutes celles et tous ceux qui veulent un premier aperçu de la mythologie grecque, on y trouve des réflexions pratiquement philosophiques et des récits ô combien passionnants. Jean-Pierre Vernant le dit lui-même dans son introduction, il avait été sollicité par son petit fils pour raconter des histoires, spécialiste de l’antiquité grecque, il lui a raconté celles qu’il connaissait le mieux : les légendes et les mythes fondateurs de notre civilisation.

Quelle chance a eue cet enfant ! Puisqu’il a été écrit après cette expérience de transmission orale, ce livre a deux grandes qualités : il est érudit sans être complexe et il retrouve un des aspects de la civilisation grecque, le plaisir du conte. Jean-Pierre Vernant en conteur cela devait être merveilleux, on le sent bien, il prend à partie les Dieux, il s’amuse avec un esprit d’une insolence joyeuse qui rend le récit très vivant.

Mon petit fils me demande aussi les histoires d’Ulysse, et c’est pour lui que je me suis replongée dans ce livre pour mon plus grand plaisir.

Citations

 L’un des traits de l’existence humaine c’est la dissociation entre les apparences de ce qui se laisse voir, se laisse entendre, et puis les réalités.

 

Ulysse ne résiste pas au plaisir de la vantardise et de la vanité. Il lui crie : « Cyclope, si on te demande qui a aveuglé ton œil, dis que c’est Ulysse, fils de Laërte, Ulysse d’Ithaque, le pilleur de ville, le vainqueur de Troie, Ulysse aux mille tours ? » Naturellement, quand on crache en l’air, cela vous retombe sur le nez.

 

Les histoires concernant Dionysos prennent un sens un peu particulier quand on réfléchit à cette tension entre le vagabondage, l’errance, le fait d’être toujours de passage, en chemin, voyageur, et le fait de vouloir un chez-soi, où l’on soit bien à sa place, établi, où l’on ait été plus qu’accepté : choisi.

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Traduit de l’anglais par Rita BARISSE-VERCORS

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Je suis toujours dans mes rangements de bibliothèque … Je n’avance pas beaucoup, il faut dire que j’ai une fâcheuse tendance à relire mes livres préférés. Comment se fait-il que celui-là ne soit pas déjà sur mon blog ?

J’ai rarement autant ri à la lecture d’un livre. Si vous êtes un bon conteur vous saurez animer vos soirées avec les histoires d’Edouard père d’Ernest qui finira mangé par son fils effectivement ! Personnellement, je n’y arrive pas car je ris trop pour expliquer pourquoi ça me fait autant rire, heureusement il y a souvent quelqu’un qui connaît et qui peut finir mon histoire.

Nous sommes pendant la préhistoire et nous vivons en direct la domestication du feu, bien loin des livres savants ou terribles (je pense à la guerre du feu par exemple) sur le même sujet, Roy Lewis a donné à ses personnages une langue moderne et des attitudes contemporaines, le tout rend son roman absolument irrésistible. Il faut, aussi, souligner que ce livre permet de se faire une idée assez exacte des nécessités de l’évolution de la race humaine. La misère physique et morale dans laquelle est plongée la tribu au début de leur aventure est bien rendue, sans le feu l’homme est la proie de tous les prédateurs et ils sont nombreux !

Personnellement j’ai un petit faible pour l’oncle Vania, l’écolo de service qui refuse le progrès surtout le feu, et encore plus son usage pour griller la viande, mais qui vient exposer ses théories de vie en harmonie avec la nature en profitant de la chaleur du foyer et en dégustant les meilleurs morceaux de viande grillée. J’ai adoré également la conquête amoureuse d’Ernest et les ruses de Griselda pour lui faire croire qu’il était bien le mâle dominant.

Je ne sais pas s’il y a encore des gens qui n’ont pas lu ce livre, précipitez-vous une soirée de bonne humeur assurée !

Citations

 Back to the trees ! clama-t-il en cri de ralliement. Retour aux arbres !

 

Malgré ce qu’il avait dit Oncle Vania revint nombre de fois répéter ses exhortations contre le feu- quoique de préférence, je le remarquai, par les soirées froides ou pluvieuses.

 

J’ai fini par atteindre la Palestine. C’était en pleine bagarre.
– Entre qui ?
– Entre immigrant d’Afrique et Néanderthaliens.
– Pas assez de gibier ? demanda père
– Que si ! tout abonde dans ce pays, il pisse le lait et le miel. Mais il y a quelque chose dans l’air qui vous rend agressif. Ils se battaient et s’appariaient. Drôle de jeu.

– C’est plus ou moins la même chose, dit père. Mais faut surveiller ça : en plein pléistocène, des singes velus qui se croisent en Palestine avec des singes pelés, savoir ce que ça va donner ?
– Des prophètes barbus vivant de miel et de sauterelles, m’aventurai-je à dire
– N’essaie pas de faire de l’esprit ce n’est pas ton genre grommela père.

On en parle

Excusez du peu, un article dans Wikipédia !