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 Si vous ne l’avez pas déjà vu, précipitez vous, ce film est aussi bien que tous les compliments qu’il reçoit. Ne cherchez pas à le comparer à rien d’autre qu’à lui-même, on rit on est ému et on croit à l’histoire. Sans doute, savez-vous déjà qu’un jeune homme noir, issu de la banlieue parisienne de la cité Berlioz qui n’a de musicale que le nom, devient l’accompagnateur d’un richissime tétraplégique spécialiste de Berlioz (entre autre) et qui, lui, n’a rien à voir avec la cité du même nom. Choc des cultures, fascination de l’un pour la force de vie de l’autre ce film est bien mené et rend heureux.

À consommer sans modération. Je connais quelqu’un qui l’a déjà vu deux fois avec le même plaisir la deuxième fois !

On en parle

Les coups de cœur de Géraldine

On en parle aussi dans libération... ils ont détesté et c’est intéressant de lire pourquoi

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Excellent moment de cinéma, j’ai été captivée dès les premiers instants. Ce film est absolument superbe, sans doute un peu trop esthétisant par rapport à la dure réalité des filles des maisons closes. Mais cela ne veut pas dire que la violence à laquelle elles sont quotidiennement confrontées soit gommée. Bien au contraire, c’est le sujet du film. Mais cette violence est entourée d’un décor qui permet aux hommes de se sentir attirés par de très jolis corps féminin, alors bien sûr c’est très beau.

Toutes les références littéraires fonctionnent, Apollinaire son amour du corps féminin et ses douloureux échecs avec les femmes aimées, Zola pour « Nana » et la déchéance physique de la prostituée, Maupassant bien sûr pour la scène de la partie campagne mais aussi la personnalité de « Boule de suif » et surtout Proust pour la minutie du décor et le côté « fin d’un monde »…. La peinture : Courbet «  l’origine du monde » est clairement évoqué.

On est bien dans ce film, trop bien sans doute, je doute qu’il y ait eu autant de douceur entre les femmes des maisons de tolérance, la patronne semble plus humaine que les directrices de pensionnats féminins de la même époque. Il est vrai qu’elle connaît tout de la vie : les bons et les mauvais côtés des puissants de ce monde.

J’ai trouvé quelques longueurs surtout à la fin. Anecdote : Le film était donné à Saint-Malo dans le cadre d’une association « Ciné Malo » donc avec présentation. La personne qui présentait le film a dit qu’il y avait plusieurs centaines de maisons closes à Paris en 1900 et que 50 % des bénéfices allaient à l’état. Eclat de rire général dans la salle : « qu’est ce qu’on attend pour les ouvrir ….voilà une bonne source de revenu pour la crise actuelle » ! !

On en parle

De son coeur le vampire (joli nom de blog , belle référence littéraire !)

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J’avais un bon souvenir de « Marius et Jeannette » et j’avais bien aimé ce que disait Krol (vous trouverez son blog en lien à la fin de mon texte). C’est donc sans hésiter que je suis allée voir le dernier film de Robert Guédiguian. Déception ! Ce film dégouline de bons sentiments ! C’est terrible : les courageux militants CGT de la SNCM de Marseille vont être braqués par un voyou au grand cœur des cités.

Mais que font les travailleurs sociaux de cette grande ville ! ! Ce jeune de 22 ans élève ses deux petits frères qui resteront seuls dans leur appartement après son incarcération parce qu’il est obligé de voler pour payer son loyer. Et la police ? Comme d’habitude un peu pourrie mais pas trop ! Le commissaire donne bien une matraque à notre héros CGT pour qu’il se venge contre son agresseur, mais il parait que ça se fait couramment dans les commissariats.

Et les pauvres petits si mignons mais seuls dans l’appartement ? ? Ne vous inquiétez pas trop, la bonne grand-mère CGT et le bon grand-père CGT vont les prendre en charge et les élever pendant que le grand frère est en prison. Mais que font les travailleurs sociaux ? ? Et la mère des enfants ? La mère qui laisse ses trois enfants seuls sans aucune ressource n’est pas crédible, mais le moins réaliste c’est que ses enfants ne soient pas confiés à des services sociaux.

Il y a bien une petite remise en question des ouvriers avec des statuts protégés par rapport aux jeunes en situation précaire mais sans pour autant une analyse sur le rôle de la CGT dans le bon ou mauvais fonctionnement du port de Marseille. J’ai pensé à un mauvais film de propagande au pire moment de l’URSS. Et comme tout film de propagande, il confortera dans leur opinion ceux qui ont envie de croire que le monde fonctionne de cette façon et agacera les autres par sa mauvaise foi.

On en parle

Krol a beaucoup aimé

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La moitié de la salle est partie, le quart de l’autre moitié dormait. On s’ennuie ferme dans les familles bourgeoises d’Angleterre, autant sans doute que nous à ce film. En plus la copie n’était pas très bonne et tout est filmé en éclairage réel, c’est-à-dire avec des lampes de 50 Watt au maximum, j’ai entendu un moment mon voisin soupirer « vive le néon » !

Heureusement parfois on va dehors et la lumière éclaire enfin la péllicule, les îles Scilly sont enchanteresses et mon même voisin a commencé à s’intéresser : il recherchait où il pourrait bien mouiller son bateau. La scène du restaurant est un bon moment, et il y a quelques bonnes idées , mais pour moi pas de film…

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Première fois que je parle de navet, mais vraiment là je ne sais pas quoi dire pour sauver le film. C’est lourd, la musique pour club du troisième âge. L’histoire n’est pas intéressante et les anglais gentils sans humour c’est ennuyeux. Un homme ne veut pas passer la main pour son théâtre et on apprend qu’il a été amoureux autrefois d’Alma Cogan une chanteuse.

Tous, nous nous sommes ennuyés mais nous ne sommes pas sortis avant la fin car techniquement le film est bien fait, enfin un petit compliment ! Pour moi un film à oublier très vite.

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3
Un film avec de très bonnes idées, et aussi, un film où on ne s’ennuie pas. Les deux acteurs principaux sont beaux et jouent très bien, mais… Le film n’est pas passionnant : lLe sujet : une maladie atteint tous les hommes de la planète et l’humanité perd peu à peu les sens. L’odorat, le goût, l’audition, finalement la vue…

Avant chaque perte d’un des sens les hommes sont atteint d’une forme particulière d’absolue : absolue tristesse, absolue fringale, absolue colère, absolue envie d’aimer. J’ai beaucoup aimé la force d’adaptation des hommes. Tant que la vie est possible ils s’aiment et s’adaptent. Et même les cuisiniers arrivent à faire des plats pour des gens qui ont perdu le goût.

Tout ce que je dis pourrait faire croire à un excellent film, pas complètement. Il y a un bon sujet mais le film ne prend pas et ne raconte finalement pas grand-chose.

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Quel plaisir et quelle émotion de retrouver Shane Meadows ! Précipitez vous pour aller voir ce film dès qu’il sortira en salle, c’est absolument génial. Les personnages de « This is England » ont grandi mais ont toujours autant de problèmes.

L’humanité et la délicatesse avec laquelle sont montrés les rapports humains dans un monde de personnages complètement déjantés est une réussite absolue. On rit, on pleure, on est ému. On est parfois dans la farce absolue, dans l’humour, et j’ai rarement été aussi bouleversée par un film. Il y a une scène de violence à la fin, mais une violence justifiée et complètement normale par rapport à ce qu’ont vécu les deux jeunes femmes.

Les acteurs sont remarquables avec des dégaines complètement improbables. Quel génie, ils ont les Anglais pour ce genre de films.

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3Grand classique du cinéma britannique : la dérive des mères célibataires et la drogue. Film honnête et touchant, on sent qu’il n’y a aucune solution facile aux problèmes sociaux quand trop de malheurs s’abattent sur quelqu’un déjà si fragile. La très jeune femme, Liz, rencontrera le père de son ex-petit copain qui essaie d’aider son fils à le sortir du trafic de drogue, entre les deux personnages une certaine compassion et sentiment d’amitié finira par exister.

Rien d’original, mais un sujet bien traité.

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Je suis sortie très en colère de ce film. Je ne dis pas que le film est mal fait mais je le trouve manipulateur et malhonnête sur un sujet où je ne peux pas l’accepter. Les adolescents qui tuent dans les lycées existent, les parents de ses enfants existent aussi. Si on veut faire un travail sur le sujet on va les voir et on discute avec eux. Ici la romancière construit une histoire, autour d’une mère qui cherche à travers tout ce qu’elle a mal fait et qui amène son enfant à devenir un tueur.

C’est exactement l’inverse de tout ce qu’on a lu sur ce sujet. La mère savait dès l’enfance que son fils était un manipulateur. Et bonjour pour la culpabilité des femmes : que toutes celles qui n’acceptent pas leur gros ventre, celles qui sont déprimées après la naissance, celle qui sont exténuées par les cris du bébé, celles qui n’arrivent pas à jouer avec leur bébé… toutes celles-là, dis-je, doivent faire bien attention de ne pas abriter dans leur foyer un monstre terrifiant. Et bien non, tout ce qu’on a pu lire, c’est que l’horreur du passage à l’acte chez l’adolescent n’est pas précédée par une enfance particulière. Ce serait vraiment trop facile si c’était comme ça !

Bref je ne juge pas le film mais le propos du film. Ce n’est pas vrai, ce n’est pas comme ça. Et tous les parents qui ont connu les souffrances de l’adolescence le savent bien : suicide, anorexie, délinquance ou plus grave meurtre n’ont pas, pour autant, élevé des monstres.

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3
Peter Mullan est l’acteur principal de Tyrannosaur , Hitchcock d’or du festival. Son portait est intéressant. Malheureusement ce documentaire est aussi l’occasion de faire le point sur le cinéma écossais. Et alors là, on a le droit aux universitaires pompeux qui adorent s’écouter parler. Pour moi c’était insupportable.

En plus je trouve le portrait trop statique. J’ai plus appris sur Peter Mullan, l’an dernier lorsqu’il était l’invité d’honneur du festival et qu’il est venu parler de lui, lors de la projection de NEEDS, film auto biographique.

Bref, intérêt mitigé pour ce portrait.