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Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard.

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Walaande, c’est le jour où une des épouses d’un polygame prend en charge les tâches de la maison et la nuit avec son mari. Le polygame musulman a le droit à quatre femmes, s’il est riche et peut leur payer le même train de vie à elles quatre. Djaïli Amadou Amal, connaît bien cette région du Nord Cameron et elle est Peule comme ses quatre héroïnes. Elle rassemblé ses souvenirs pour écrire son roman, une interview donnée à « Africulture » éclaire bien son propos.

Ce roman se lit très rapidement. Il décrit de façon très précise la condition de ces femmes réunies pour satisfaire les désirs d’un seul homme. Elles sont différentes mais ont en commun d’être très malheureuses. Comme il s’agit d’un roman, il y a une histoire qui se finit bien, trois des enfants vont s’émanciper de la tutelle de leur tyran de père. On y croit pas beaucoup, je pense que dans la réalité même si la jeunesse grâce aux modes de communications actuels, prend conscience que le monde peut évoluer , le poids des traditions très bien décrites par cette auteure doit être plus fort que leurs désirs d’émancipation, surtout avec la radicalisation de l’islam.

Cette plongée dans le monde Peul ,et dans une maison où quatre femmes se partagent le même homme, n’a rien du tourisme exotique. C’est vraiment horrible et j’espère qu’ils arriveront à sortir de cette tradition qui de façon évidente les empêche tous, hommes et femmes d’être heureux.

Citations

Vie d’une femme de polygame

Attendre ! S’il y a un mot qui peut résumer à lui seul sa vie, c’est attendre. Elle a passé sa vie à attendre. Attendre de grandir, attendre de se marier, attendre son tour pour voir son mari, attendre pour rétorquer, attendre qu’il change, attendre d’atteindre ses limites, attendre que ses filles grandissent, attendre pour partir, attendre pour vivre, attendre de mourir.

La peur de la quatrième épouse de 19 ans face à un mari de 50

Elle a peur d’être maladroite et de casser quelque chose. elle a peur d’ouvrir la bouche et de le froisser par une phrase pourtant simple. Elle a peur de lui, de tout, elle ne sait plus de quoi elle a si peur, mais elle a peur quand même.

8 Thoughts on “Walaande (l’art de partager un mari) – Djaïli AMADOU AMAL

  1. Situation terrible en effet, la plupart du temps. Je note, mais pas pour tout de suite.

    • sans le club de lecture, je ne l’aurais pas lu, cette écrivaine doit venir à Dinard, si je peux j’irais l’écouter.

  2. le sujet me fait fuir ….j’avoue tout

  3. Hum, en marchant sur des oeufs j’ai abordé (un peu) le sujet avec deux africaines que je connaissais, et c’est douloureux, pas vraiment leur envie à elles… Et il ne s’agissait pas de milieux paysans avec l’excuse du besoin de bras dans les champs… Bon, on ne sait pas tout, parfois il y a le poids de la famille, quand une femme est sans mari…

    • Ce que j’ai aimé dans ce court roman ,c’est que cette auteure montre bien que personne n’est heureux de cette situation , même pas l’homme dont les quatre femmes doivent satisfaire le moindre désir.

  4. comment faire pour acheter ce livre en ligne?

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