Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque, thème littérature canadienne française.

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Quel livre ! J’ai toujours su que je le lirai. Toutes les personnes qui m’en avaient parlé m’en avaient donné envie. Et puis…. le temps passait. Si l’un ou l’une d’entre vous ne l’avez pas pas encore lu , précipitez vous. Ce livre est dans toutes le bibliothèques , j’en suis certaine.

C’est une oeuvre autobiographique, Denise Bombardier est née au Québec et est élevée dans une foi catholique qu’on peut qualifier de très intense qui frise parfois l’obscurantisme et la bêtise absolue. Pendant cette lecture, je me disais que tous les croyants devraient lire ce livre pour comprendre comment des conduites aussi absurdes qu’inquisitrices peuvent produire exactement le contraire de l’effet escompté. Et pourtant, cette petite fille a mis toute son énergie pour devenir la plus parfaite des petites catholiques. Seulement voilà, elle avait aussi une grande envie de vivre et de s’instruire.

Alors patatras, une injustice de plus, une remarque encore plus absurde que la précédente et d’un coup elle a tout rejeté. Ce qui fait la force de ce témoignage , c’est qu’elle se souvient bien à quel point elle a cru et participé de tout son coeur au bourrage de crâne des sœurs qui, en plus de lui inculquer la religion catholique, l’amenaient à mépriser celles qui étaient moins en réussite qu’elle.

Ce qui est amusant c’est que l’ensemble du Québec a rejeté ces formes de religiosité ,Denis Bombardier n’a été en somme qu’une précurseur(e) d’un mouvement beaucoup plus général d’émancipation.

Citations

Drôle de sentiments de charité chrétienne (« les queues » sont la mauvaises élèves)

Lorsque, en préparant nos âmes, avant la confession bimensuelle, Mlle Tremblay nous demande : « Avez-vous aimé votre prochain comme vous-même ? » il ne me viendrait jamais à l’esprit de me sentir coupable de mon attitude odieuse à l’endroit des pauvres « queues ». Le prochain, ce sont mes égaux, elles sont mes inférieures.

Les gens instruits

 On se méfiait des gens trop instruits.Ils faisaient peur. Seuls échappaient à cette règle les médecins, les avocats et et les prêtres, qui incarnaient les trois besoins fondamentaux du Québec d’alors : se faire soigner si l’on est vraiment malade, pouvoir se défendre si l’on est attaqué, et sauver son âme pour s’assurer une vie meilleure dans l’au-delà. C’est pourquoi Maurice Duplessis avait tant de succès auprès des foules lorsqu’il lançait sa petite phrase : « L’instruction, c’est comme la boisson forte, y en a qui ne supporte pas ça. ».

 La foi

Mgr Léger, archevêque de Montréal , réussit à « mettre le Québec à genoux » , selon sa propre expression . Il devint la vedette du Chapelet en famille diffusé chaque soir à la radio . La cote d’écoute de l’émission battit tous les records et, en survolant le Québec à cette heure , on pouvait entendre durant quinze minutes le murmure d’un peuple entraîné par son pasteur vers le refuge sacré du sein de la Mère des mères.

On en parle

J attends vos réactions pour mettre un lien votre blog car je n’ai rien trouvé sur Babelio.

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