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Depuis « Où on va papa » on sait que Jean-Louis Fournier peut nous faire sourire des plus terribles des tragédies de la vie. Il écrit ce livre après la mort de celle qu’il a aimée pendant quarante ans. Il réussi son pari : faire revivre une femme qu’on aurait envie de mieux connaître et sans doute, parvient-il à un peu moins souffrir en la rendant si présente. Il réussit cela à sa façon en nous faisant sourire et rire parfois aux éclats .

Je vous recommande pour les soirées de morosité le formulaire de satisfaction du crématorium du cimetière du Père-Lachaise

J’ai reçu un questionnaire du crématorium du Père-Lachaise, ils veulent savoir si j’ai été satisfait des prestations. Je dois mettre des croix dans les petites cases , de « insatisfaisant » à « très bien » . on demande aussi mes observations et mes suggestions. Tout est passé en revue, l’accueil, la courtoisie, le choix des textes, le choix des musiques. Il y a aussi un service traiteur. À la rubrique « suggestion » , je vais proposer un barbecue géant.

Et une petite citation une phrase que je crois très vraie

Un bon souvenir, c’est comme une bonne bouteille , il ne faut pas le boire seul.

 Un brin d’humour

 J’invite des veuves à déjeuner à la maison. Monsieur Picard est la providence du veuf, je dégèle des petits plats pour réchauffer les veuves. On parle de nos conjoints qui n’avaient que des qualités parce que, c’est bien connu, ce sont les meilleurs qui partent en premier. On est quelque fois gênés d’être encore là.

On en parle

Moi clara et les mots, par exemple mais je pense qu’il y a beaucoup de beaux billets sur ce merveilleux petits livre.

 

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Traduit de l’hébreu par Jean-Luc Allouche

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À lire de toute urgence ! Comment vivre en Israël quand on est Arabe ? Si l’on en juge par le talent et l’humour de Sayeb Kashua, écrivain de langue arabe qui écrit en hébreu, apparemment ce paradoxe est vivable mais au prix de multiples contorsions. Si vous avez déjà beaucoup lu sur ce tout petit pays qui, avec une surface à peine plus étendue que deux départements français, tient l’équilibre de la paix du monde entre ses mains, précipitez-vous sur ce roman !

Je suis certaine que vous apprendrez mille et un petits détails sur la vie au quotidien en Israël, et que cet écrivain saura faire évoluer vos idées. Et si vous ne savez rien sur ce pays (je doute qu’une telle personne existe !), alors vous découvrirez avec surprise que pour être avocat et plaidez des affaires pour les arabes vous devez avoir des diplômes israéliens, parler et écrire l’hébreux que vos clients connaissent mal.

Vous apprendrez qu’il y a autant de différences entre un Juif et un Arabe qu’entre un Arabe des territoires occupés , un « immigré de l’intérieur » et un habitant d’ « origine » de Jérusalem. Que, pour être avocat arabe et avoir une bonne clientèle, il faut rouler dans une grosse berline alors qu’un Juif peut se contenter d’une voiture quelconque car il n’a rien à prouver à sa communauté. Entre le malheur de l’enfant qui est rejeté parce que son père a été assassiné en tant que collabo, et la femme juive qui ne peut plus voir son fils qui a tenté (et presque réussi) à se suicider, tous les malheur de la terre sont rassemblés dans ce récit.

Et pourtant ce roman n’est pas triste, il est même parfois franchement drôle. Je vous conseille, messieurs, si vous souffrez de ce problème, la méthode de notre avocat pour lutter contre l’éjaculation précoce et réussir enfin à faire jouir votre compagne : se souvenir d’événements tristes. Lui, en revivant minute par minute l’enterrement de son grand-père a réussi à soutirer au moment de la mise en terre de son aïeul, des râles de jouissance de sa femme … à essayer ! !

L’intrigue du roman est bien construite mais m’a, personnellement, moins convaincue que l’ambiance du roman car une grand partie est fondée sur le ressort de la jalousie obsessionnelle d’un mari vis-à-vis de sa femme, je suis rarement intéressée par ce genre de comportements.

Sayed Kashua est, par ailleurs, connu pour avoir écrit une série télévisée : « travail d’Arabes » qui fait rire les Juifs et les Arabes en Israël. En lisant ce livre, on se prend à espérer, qu’un jour, les gens d’esprit domineront et qu’ils apprendront à se connaître et à s’apprécier. Réussiront-ils, là où, les religions, les idéologies, les politiques et les militaires ont échoué et sont responsables d’une haine si vive et de tant de morts ?

Citations

Le contrôle au facies … (social !)

Il savait désormais que les soldats, les gardes frontières, les vigiles et les policiers, issus pour la plupart des couches inférieures de la société israélienne, n’arrêteraient jamais un individu portant des vêtements manifestement plus chers qu’eux mêmes en portaient.

Les conversations dans les dîners de la classe aisée arabe israélienne (cela ressemble beaucoup à ce que je connais ailleurs !)

 En général, les hommes parlaient d’immobilier ou d’argent : qui a acheté quoi et qui est plongé dans les dettes jusqu’ au cou… Les femmes, elles, des institutrices de leurs enfants et d’histoires d’autres parents d’élèves.

 Les subtilités des préjugés entre Arabes israéliens

 En revanche, ils n’avaient jamais envisagé d’inviter Samah et son époux, bien que tous deux ne fussent pas moins instruits que les autres invités et bien que leur statut social fût peut-être supérieur à celui des autres. Le fait d’être résidents de la ville orientale les éliminerait car ces rencontres regroupaient des immigrés de l’intérieur et il y a avait des choses – ainsi pensaient-ils- qu’ils ne pouvaient partager avec les autochtones, aussi riches et éclairés fussent-ils.

 Les mères arabes sont-elles différentes des mères juives ou de toute mère ?

 Le rêve de chaque mère arabe dans ce pays était que son enfant soit médecin ou avocat.

 Les difficultés de vie et les facultés d’adaptation des habitants

Car les épouses, mères, et sœurs de prisonniers qui s’adressaient à un avocat pour qu’il représente leurs êtres chers étaient nombreuses. La plupart des familles palestinienne de Cisjordanie préféraient envoyer une femme contacter un avocat de Jérusalem car leurs chances de franchir les barrages militaires sans permis de circuler étaient supérieurs à celles des hommes.

L’humour et réalité

« Il a juste volé à des Juifs », disaient certains de ses clients pour tenter de convaincre l’homme de loi qu’en fin de compte leur parent était innocent car les lois des Juifs étaient différentes, ce qui minimisait le vol. Pour eux, ce vol était une broutille, les Juifs ne sont-ils pas des gens prévoyant ? Ils ont des compagnies d’assurances, ils possèdent de l’argent et, dans une certaine mesure, voler un véhicule a un Juif était une sorte d’emprunt, voire de restitution a des propriétaires légitimes, et non un délit passible de condamnation.

 Les localités arabes en Israël

Décidément toutes les localités arabes se ressemblaient. Les municipalités soignaient l’entrée de l’agglomération, et, au diable le reste ! L’important était que le maire puisse se faire tirer le portrait devant l’entrée solennelle de sa cité et l’imprimer ensuite sur les tracts de sa campagne électorale.

On en parle

Je suis à la recherche d’un blog ayant parlé de ce livre ?

 

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Dans le cadre du club de lecture. Les livres qui me font éclater de rire sont rares et celui-là en fait partie. Je conseille ce livre à tous ceux et toutes celles qui un soir de solitude n’ont pas un moral extraordinaire, c’est mieux que du prozac. La description de sa meilleure amie qui, pour passer inaperçue, s’affuble d’un bonnet péruvien est irrésistible.

La tentative de suicide aux cachets d’ultra levure : fou rire garanti. Mais je dois avouer que j’ai complètement accroché au roman quand le personnage principal a décrit ses réactions face à la mort. J’ai ensuite été plus attentive au récit. En plus, le suspens est bien mené : on veut absolument connaître le secret du beau Ric, l’homme dont Julie est amoureuse. Je suis bluffée que ce roman soit écrit par un homme, car il décrit avec une grande finesse les comportements féminins. Les séances de repas entre copines sont à mourir de rire et les remarques un peu « vachardes » sont trop vraies.

Évidemment, ce n’est pas un grand roman mais, j’avais besoin, ce soir là, d’un remontant, et le talent de cet écrivain à raconter la vie de tous les jours de façon drôle a bien fonctionné.

Citations

Remarque tellement vraie

C’est en les voyant que j’ai compris une chose essentielle : la mort se tient tout près de nous et elle ne manque jamais de saisir ceux qui passent à sa portée.

Julie, l’amoureuse impatiente

– À bientôt ! A-t-il lance avec son joli sourire.
–  » A bientôt «  : quelle expression détestable. Pour moi qui panique à l’idée de perdre les gens, ces simples mots sont une horreur. Ils signifient que l’on ne sait pas quand on se reverra. Que c’est le hasard qui décide. C’est insupportable. Je veux être certaine de retrouver tous ceux auxquels je tiens tellement.

Une bonne formule

Son chemisier à faire crever un caméléon.

Le suicide de Jade

Il faut vous dire que, la dernière fois que Jade a essayé de se tuer, elle a avalé dix gélules d’ultra-levure. Tout juste de quoi avoir des gaz pendant deux heures. C’est ce qui s’appelle vouloir en finir… Le pire c’est qu’elle a appelle SOS médecin.

Un truc qui m’énerve aussi

Quelle que soit la situation, elle avait toujours le chic pour vous sortir le proverbe ou la sentence populaire pleine de bon sens qui a le don de vous mettre les nerfs en pelote.

Je suis bien d’accord

Je ne sais pas pour vous mais, au début de ma vie, il n’y avait que deux sortes de personnes dans mon univers : celle que j’adorais et celles que je détestais. Mes meilleurs amis et mes pires ennemis. Ceux pour qui je suis prête à tout donner et ceux qui peuvent aller crever. Ensuite on grandit. Entre le noir et le blanc, on découvre le gris. On rencontre ceux qui ne sont pas vraiment des amis mais que l’on aime quand même un peu et ceux que l’on prend pour des proches et qui n’arrêtent pas de vous planter des couteaux dans le dos.

Le bonnet péruvien

Ce matin-la j’ai découvert une des sept vérités fondamentales qui commandent l’univers : le bonnet péruvien ne va a personne… Je ne sais pas si c’est la forme, la matière ou la couleur mais franchement, je comprends que ça énerve les lamas et qu’ils crachent sur des innocents

On en parle

Les bonheurs de Sophie (j’aime bien le nom du blog).

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C’est un livre sur l’amitié et ce sont mes amis qui m’ont prêté ce roman. La meilleure façon de les remercier serait que je vous donne envie, à mon tour, de lire ce livre qui m’a fait rire et qui m’ a émue. Ce livre est paru en 1989 , je n’en connaissais pas l’existence. Pourtant, l’auteur ne m’est pas inconnu, j’avais bien aimé à l’époque « La puce à l’oreille » et « Je suis comme une truie qui doute ». Mais c’est un peu pour ça que je n’avais pas fait attention à sa production romanesque, j’avais catalogué Claude Duneton « spécialiste des faits de langue », en particulier des expressions, et je ne connaissais pas son talent de romancier.

« Rires d’homme entre deux pluies » raconte avec un talent humoristique certain, l’errance de paumés dans les années 70 . Ils vivent au cœur de Paris, à côté de Notre dame de Lorette, dans un logement vétuste sous les combles d’un immeuble, gardé par une concierge qui perd quelque peu la tête. Tous les personnages sont importants et Alphonsine, la concierge jouera son rôle dans l’intrigue.

Le charme du roman vient essentiellement du côté déjanté mais plein d’humanité de tous les personnages et également du style de Duneton. Comme la relecture la plus importante que j’ai faite cette année, c’est « le voyage au bout de la nuit » j’ai souvent pensé à Céline, mais un Céline heureux qui aurait confiance dans l’humanité.

Alors que reste-t-il de Céline ? Ce goût pour les gens de tous les jours, pour les antis héros, les situations banales, la maladie, la mort et l’évolution lente d’un personnage vers son accomplissement. Et puis, une certaine jouissance à écrire avec la langue de tous les jours truffée de toutes les expressions et citations que nous avons tous plus ou moins dans la tête. Ferdinand (comme par hasard) qui finira par s’appeler Jean est traducteur, nous suivrons toutes ses difficultés de traduction comment par exemple traduire correctement une expression d’une langue à l’autre. Faut-il traduire « Piss-weak » par « pisse-froid » ou par « couille molle » ? Nous le verrons avec son ami Clément ruser pour se nourrir les mois où la dèche et la faim sont trop fortes. Nous suivrons son amour pour Carolina qui s’appelle en réalité Viviane.

Nous connaîtrons les milieux de l’édition, du cinéma avec tous leurs aspects négatifs mais aussi amusants et vivants. Cela pourrait parfois être une charge contre notre société mais ce n’est pas ça, l’auteur pose un regard lucide et amusé sur les comportements des gens dans les années 70, un peu à la Brassens à qui il m’a fait penser également. J’ai trouvé parfois que le roman s’égarait un peu, en particulier dans les brumes finlandaises et la fin me laisse dubitative.

Le titre le dit bien, si vous voulez rire et pleurer avec des êtres ô combien humain précipitez- vous sur ce livre (si vous le trouvez), vous passerez un très bon moment au milieu d’une foule de personnages aux destinées variées. Vous n’oublierez pas le Tiaf déguisé en femme , Alphonsine vociférant contre les juifs, Berbis qui se prend un râteau malgré son énorme érudition , Riton qui ne veut plus vivre accroché à son fauteuil roulant, et tant d’autres figures contemporaines croquées avec humour et sensibilité.

Citations 

(j’en ai mis beaucoup j’avais parfois envie de recopier des passages entiers)

 À Paris ce matin-là, l’air était gris, les chats dans les gorges.

 

Dans les amours les plus blafardes, les coups du cœur très mal branchés, il y a toujours un moment comme ça, un laps parfait où tout bascule, où la vie est belle à crier !

 

Devant le radiateur à gaz à l’entrée, il y avait des caleçons qui séchaient, des boîtes de conserve bâillaient sur ce qui aurait dû être ma table de travail. Et partout des chaussettes, des bouquins, des godasses, un manche de pioche – je ne sais pour quelle raison- et des journaux en pagaille !

 

La vie aussi était comme ça, provisoire, avec ses folies, ses hontes, ses orgueils. Ses regrets. Un enchaînement d’évidences qui se poussent.

 

Il avait les yeux très bleus. J’ai dit que tous les mythes avaient des yeux bleus – même Jésus Christ dans ses photos antérieures au XIXe siècle.

(Une phrase qui me fait penser à du Céline )

Le mois de janvier avait été pluvieux, pas très froid mais pourri. Nous regardions tomber la flotte, jour après jour, à la semaine, dégouliner les toits de paris. A se demander !… A chercher, dans le ciel mouillé, où est le trou d’où vient la pluie.

 

Pour les soucis d’argent Clément était d’un réconfort médiocre. Ses discours sur la société capitaliste, intéressant en eux-mêmes, ne valaient pas le diable dans les moments de pénurie. Je trouvais que ce garçon populaire s’acheminait lentement, mais sans remède , vers le Secours du même nom.

 

Nous volions une boîte de thon au naturel, de maquereau au vin blanc – jamais d’alcool ! une bouteille d’huile un jour à cause des vinaigrettes… On ne craignait pas trop l’escalade, car, dans le quartier, je ne vois pas trop où nous aurions pu voler un bœuf !

 

Je me suis dit que les femmes, réellement, étaient les vraies merveilles du monde.

 

Je me disais que cet intérieur blanc des cuisses des femmes est sans doute le plus bel endroit du monde. Que lorsque je mourrais, si j’avais le sentiment des choses laissées, mon regret ce serait l’intérieur blanc des cuisses des femmes !

 

Sa tactique à lui consistait à jouer de la culture comme d’une arme secrète … Il m’avait confié qu’il lui arrivait d’établir des fiches, des catalogues de citations choisies, par matières pour les balancer dans une discussion au moment stratégique, de l’air de celui qui s’en fout totalement… Ah oui : très important ça ! Ne citer que par dessous la jambe, toujours ! Négligemment, faire croire que c’est tellement connu, ce qu’on dit là ! … Un rappel, tout au plus ! En s’excusant de la banalité…

 

 Carolina disait qu’il ne faut rien savoir des gens ; quand on sait tout, il ne reste plus rien. Ils sont mangés …. Souvent il n’y a palus qu’à les vomir ! Ce qui est une rude entreprise ? Parfois ça peut durer toute la vie.

 

Je me suis dit que c’était rigolo, mais les gens d’un certain standing, lorsqu’ils étaient absents de Paris, ils résidaient rarement dans le Nord.

 

J’ai dit qu’en effet, après avoir glandé tout l’été, je me sentais fort dépourvu. J’aimerais ça trouver de quoi subsister jusqu’à la saison prochaine !

 

Les rires commerçants en général, l’aspect « jovialo-servile » !

On en parle

Appel à la blogosphère qui a déjà écrit sur ce roman exceptionnel ?

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Traduit du suédois par Caroline Berg

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Je le dis tout de suite à la petite Souris Jaune (voire le lien à la fin de l’article) dont j’apprécie beaucoup les critiques d’habitude, je suis comme Clara ( idem pour le lien) j’ai adoré. J’ai ri, et puis, ça m’a fait un bien fou de revisiter certains drames de notre histoire à travers les aventures si peu probables d’un génie suédois de l’explosif en tout genre (tiens tiens, Monsieur Nobel … serait-ce une tradition dans votre froid pays !).

On ne s’ennuie jamais dans cette aventure, on suit avec plaisir la fuite des bras « pas si cassés » que ça, de la bande du centenaire qui arriveront à se défaire et des malfrats et de la police, tout en conservant un énorme magot permettant à tout ce petit monde de finir leurs jours sous le chaud soleil de Bali. Auparavant, nous connaîtrons les cent ans d’une vie agitée, où toutes les crapules (Staline, Mao, Johnson, Kim Il-sun…) ayant bien contribués au malheur de l’humanité auront eu affaire à Allan Karlson qui veut bien discuter de tout sauf de politique car il n’y connaît rien.

Le moment où en Iran il se retrouve avec un pasteur britannique qui essaie de convertir les Iraniens à l’anglicanisme m’a fait mourir de rire. Je te l’accorde Petite Souris Jaune, ce n’est pas un humour très fin, et toi qui aimes les belles enquêtes policières tu as dû être déçu par le peu de perspicacité du policier suédois de base. Comme moi je m’ennuie à la lecture des polars , la caricature de la logique de l’enquête policière m’a bien fait rire.

Je devais être dans de bonnes dispositions, mais je persiste à recommander ce roman à tous ceux et toutes celles qui veulent s’amuser sans prétention et allez, je le reconnais à ceux et celles qui aiment le rire un peu gras, la bière et l’alcool fort !

Citations

Il fuyait sa propre fête d’anniversaire, et c’est aussi une chose qu’on fait rarement à cet âge-là, principalement parce qu’il n’est pas fréquent d’arriver jusque là.

 

Le centenaire se mit en route sur ses chausson-pisse (on les appelle comme ça parce que les hommes d’un certain âge ont du mal à faire pipi plus loin que les bouts de leurs chaussons).

 

Il avait travaillé comme commis dans une ferme battu quotidiennement par son père qui le considérait comme un bon à rien. L’année des ses vingt-cinq ans, un cancer emporta sa mère, ce qui lui fit de la peine. Peu après, son père se noya dans l’étang en essayant de sauver une génisse. L’événement affecta Julius car il aimait bien la génisse.

 

Alan trouvait incompréhensible que les gens aient eu envie de s’entretuer au XVIIe siècle. S’ils avaient patienté un peu, ils seraient morts de toute manière.

 

Trois heures plus tard, les deux hommes se donnaient du Harry et du Allan, ce qui en dit long sur ce que deux bouteilles d’alcool sont capables de faire pour le rapprochement entre les peuples.

 

On peut dire ce qu’on veut de la cuisine française, mais une chose est sûre : on a beau vider son assiette, on n’est pas rassasié.

 

La première décision prise par Gorbatchev, le petit jeune qui avait pris la barre, avait été de lancer une campagne contre la consommation excessive de vodka dans le pays. Ce n’était pas comme ça qu’on séduisait les masses, n’importe quel imbécile était capable de le comprendre.

 

Il fut accueilli par sœur Alice, qui avec un sourire aimable lui fit perdre toute sa joie de vivre en quelques minutes simplement en lui faisant part du règlement intérieur : interdiction de fumer, interdiction de boire de l’alcool et interdiction de regarder la télévision après 23 heures. Elle précisa que le petit déjeuner était servi à 6h45 en semaine et une heure plus tard les jours fériés. Le déjeuner à 11h15, le goûter à 15h15 et le dîner à 18h15. Tout pensionnaire arrivant après ces heures s’exposait à être privé de repas.

-Est- ce qu’on peut aller chier quand on veut ? demanda Allan

On en parle

négatif  : La souris jaune, positif  : Clara et les mots

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Traduit de l’anglais britannique par Nelly PERONNY.

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Excellent roman, on est bien avec Jack et Sally autant quand ils se disputent que lorsqu’ils s’entendent bien. Ce roman nous fait rire, sourire et nous émeut souvent. Je pense que ceux qui peuvent lire en anglais ont beaucoup de chance car ils doivent être, plus que nous, sensibles aux maladresses de langue. La traductrice essaie de nous en donner un peu l’idée mais c’est toujours compliqué ce genre de jeux de mots, évidemment !

Donc voilà, Jack veut devenir Anglais, mais alors un Anglais pur jus ! Il a quelques handicaps, il est juif d’origine allemande, il s’appelle Rosenblum, quand il est vraiment en colère les jurons sortent en allemand, sa femme Sadie adore parler allemand et surtout cuisine parfaitement des spécialités qui lui viennent de sa mère et grand-mère et qui n’ont rien à voir (heureusement !) avec la cuisine britannique. Le pire de tout : il n’est pas admis dans les clubs de golf où les juifs ne sont pas les bienvenus. C’est oublié que Jack ne s’arrête jamais à des détails d’aussi piètre importance, puisqu’on ne l’admet pas sur les terrains de golf, il construira le sien.

J’ai tout aimé dans de livre, l’évocation de la campagne anglaise, la peinture des habitants du Dorset, les animaux dont-il faut avoir peur (le cochon laineux par exemple !), et par-dessus tout la façon dont l’auteur rend compte des difficultés d’assimilation de la première génération d’immigrés. Sadie ne peut pas oublier les siens emportés par la Shoa mais grâce à ses talents de cuisinière le village finira par l’adopter, elle et sa mémoire à jamais meurtrie. Jack veut devenir plus Anglais que n’importe quel Anglais il rédige un code de 151 règles. Finalement, il forcera, grâce à son courage -celui de creuser seul la terre du Dorset pendant un mois- l’admiration des villageois et lui permettra de devenir un des leurs.

J’aime que l’antisémitisme anglais soit épinglé sans que cela devienne lourd ni tragique, je trouve que c’est encore plus efficace : le fameux humour britannique ! Lisez le passage où Jack vend sa maison de Londres sans avertir sa femme pour réaliser son rêve, c’est savoureux.

 

Citations

 

Si vous ne pouviez pas traire la vache du voisin, il vous suffira de posséder une vache. Aucun club de golf ne voulait de lui, il n’aurait qu’à construire le sien.

 

Cette boîte contenait tout ce qui lui restait de l’avant : une demi-douzaine de photographies…un vieux livre de prières … ainsi que le livre de recettes de sa mère et une serviette en lin blanc pliée avec soin.

 

« Sadie tâche donc d’être heureuse. »

Il n’avait pas compris. Malgré les années, il n’avait toujours pas compris. « Je ne veux pas être heureuse »

 

« Mein Gott ! Constamment de bonne humeur ! Ce n’est pas normal. Tu ne pourrais être un peu malheureux, une fois de temps en temps ? Nous aurions peut-être enfin des choses à nous dire après tant d’années !

– La colère affleurait dans sa voix, à l’immense satisfaction de Sadie ? Enfin elle le tenait. « Tu es comme un rayon de soleil à un enterrement. »

Jack eu un petit rire nerveux. « Et alors, où est le mal ? »

– Tout le monde veut du beau temps pour un mariage, mais, pour un enterrement, le ciel devrait au moins la décence de se couvrir. Juste par respect. »

Jack finit son pain, décocha un regard las à sa femme et sortit de la cuisine »

 

Sadie lut la recette à voix haute : « Mélangez les œufs, la bonne dose de sucre, de la farine en quantité suffisante et juste ce qu’il faut de vanille »

 

Voyez, voyez ! C’est pour cette raison que l’Angleterre est un grand pays. Dieu vous a donné les meilleures terres de golf au monde. C’est la providence. »

 

On en parle

Chez la souris jaune , je sais où elle a trouvé ce roman !

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3
Moment absolument délicieux mais ambiguë : la première année de retraite après une vie active bien remplie. L’auteur Fanny Chesnel, malgré sa petite trentaine, a su croquer ce moment si particulier. Sa jeunesse a entraîné son roman dans une histoire d’amour torride, peu crédible, qui m’a un peu gênée et puis finalement j’ai tellement bien ri que je me suis dit pourquoi pas ?

Caroline part à la retraite, avec comme cadeau de la part de ses filles, un abonnement au club du « Nouvel âge », club qui permet aux retraités de pratiquer toutes sortes d’activités. Chacune des activités est l’occasion d’un moment d’humour et de tendresse vis-à-vis des personnes oisives qui jouent à s’occuper.

La séance d’œnologie où tout le groupe finit bien éméché est très drôle, la marche où les quelques hommes comparent leur matériel High Tech m’a fait penser à mon activité du mercredi, la séance de poterie m’a fait sourire. Mais j’ai vraiment éclaté de rire quand Caroline se méprend sur le contenu de la petite boîte de bonbons à la violette. Elle envoie son trop jeune amant dans le magasin spécialisé en bonbons de qualité pour trouver les dites petites boites alors qu’il y avait stocké un paradis plus artificiel. Le quiproquo est bien raconté : la gêne du vendeur et de Julien son amant, sa propre naïveté et son obstination à bien faire !

Tout ce que l’auteur a saisi des différences de générations est amusant, comme cette jeune esthéticienne qui lors d’une séance d’épilation dit très fort dans le salon : « Je vous dégage l’anus, ou on reste sur quelque chose de plus sobre ? ». Comme l’a dit une femme du club de lecture de Dinard, c’est un roman qui vous fait éclater de rire. C’est rare, rien que pour cela lisez-le cet été et offrez-le à toutes les femmes qui partent à la retraite.

Je ne suis pas sure qu’il fasse autant rire les jeunes générations (Je parie qu’on tirera un mauvais film à la française de ce livre).

Citations

 Un bon retraité est un retraité en bonne santé. La plupart d’entre nous portent des montres High Tech- cadeau de Noël de leurs enfants en mal d’idées originales probablement – qui mesurent leur poids, leurs dépenses caloriques, leur vitesse, et qui font même GPS.

 

 À présent, je vais finir mon ouvrage et essayer de trouver ça mignon. C’est le mot que tout le monde employait d’ailleurs quand je me baladais avec les colliers de nouilles que les filles me confectionnaient. Le fait maison n’est pas noté pareil, tout est dans l’intention. Au nom de toutes les croûtes qu’elles m’ont offertes, je revendique le droit à la vengeance. Tiens, je vais de ce pas leur confectionner à chacune un joli petit paquet et hop : une coupelle apéro en terre cuite et un cendrier informe. Qu’elles s’estiment heureuses encore. Si j’étais vraiment méchante, je soudoierai Sylvianne pour qu’elle leur lègue son amphore !

On en parle

Cuneipage

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Traduit de l’anglais par Sabine Porte.

4
Je ne connais pas le premier roman (« une brève histoire du tracteur en Ukraine ») de cette auteure, je me promets de le lire car j’ai beaucoup apprécié son humour et son style. Le talent de la traductrice Sabine Porte m’a bluffée. L’auteure joue avec les accents de chaque personnage, et avec les déformations des mots de la mère de Georgina qui souffre d’une légère surdité, c’est très drôle en français (petit exemple son père qui doit être opéré de la prostate et risque d’être « imputent »), je me demande comment c’était en anglais.

Le fil conducteur, c’est peut être la rupture de Georgina et de son mari Rip, à moins que ce soit la colle ! Ou le chat Wonder-boy qui tue les oiseaux et qui saute sur toutes les chattes du quartier ! Peu importe, ce roman survole beaucoup des problèmes de notre monde, la solitude et la déchéance des personnes très âgées, les malaises de la jeunesse, les conflits sociaux de la Grande Bretagne, les conflits du monde actuel, ceux du XXe siècle aussi.

Tout cela dans une sombre histoire de maison et d’héritage, dont on a très envie de connaître la fin.Je ne peux pas la raconter, ce serait dommage pour le suspens, je peux quand même dire que c’est bien imaginé ! L’amitié entre Georgina, hantée par sa séparation douloureuse et sa voisine très âgée, Madame Shapiro, permet de découvrir le monde de l’hôpital pour les personnes âgées et les problèmes de la dépendance quand des intérêts financiers sont en jeu. Ce n’est pas très réjouissant.

À travers madame Shapiro une femme juive de 82 ans, on suit le parcours tragique des juifs européen et la belle exception danoise. Comme sa vieille et trop belle maison a besoin de réparations, nous ferons la connaissance d’ Ali l’ex ingénieur palestinien reconverti en plombier, et de la tragédie des palestiniens chassés de leurs maisons en 1947 pour permettre la création d’Israël . (C’est la deuxième fois, pour moi cette année qu’un livre réunit le destin des juifs et des palestiniens « la maison au citronnier  »).

Le récit est loin d’être linéaire et Georgina, est aussi la fille de parents ouvriers qui ont connu les terribles grèves de mineurs. Mère d’un ado tenté par des gourous religieux qui sévissent sur le net. Amante d’un Mark qui l’attache du velcro aux montants de son lit, et qui oublie de la détacher alors que son fils rentre du lycée…

Tout cela prend peu à peu sa place dans le roman, qui du coup est un touffu, un peu trop peut-être, la colle a beau être le fil conducteur on s’y perd un peu.

Citations

 

Peut-être que si l’on réussissait à améliorer la cohésion humaine, les autres détails – les lois, les frontières, la Constitution – se régleraient d’eux-mêmes. Il suffisait de trouver l’adhésif le mieux adapté aux supports. La clémence. Le pardon. Si seulement ça existait en tube.

 

Ben, mon bébé, seize ans déjà et citoyen à part entière du Web ; « je suis un cuber-ado, m’man. J’ai grandi avec l’hypertexte », m’avait-il répondu un jour où je lui reprochais de passer trop de temps sur le Net.

 

Elle m’a regardée en arborant son impassible sourire professionnel. J’avais envie de l’étrangler avec son ignoble tenue de reptile et de lui enfoncer ses talons carrés dans sa gueule de crécelle.

 

Papa disait toujours : « J’aime bien quand c’est un peu brûlé », ce qui tombait bien, car maman lui faisait volontiers cette faveur.

 

On en parle

Fattorius.

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Il faut d’abord que j’avoue que je suis une inconditionnelle de Tonino Benaquista. C’est un auteur qui me rend heureuse et qui me fait aimer l’humanité. Quelque soit son sujet, il traite toujours avec un profond respect les êtres humains, hommes ou femmes, pourvu que du haut d’une quelconque supériorité, ils ne cherchent pas à mépriser un plus faible. Nous voici donc dans un club d’un nouveau genre, un club d’hommes racontant leurs déboires avec les femmes. Et nous allons suivre plus particulièrement l’aventure de trois personnages :

  • Denis Benitez, un barman qui se croit victime d’un complot de femmes contre son pouvoir de séduction,
  • Yves Lehaleur qui oubliera l’infidélité de sa femme grâce aux talents des prostituées,
  • Philippe Saint-Jean (Philippe Grosjean de son vrai nom ! !… ça rappelle un autre roman du même auteur) l’intellectuel parisien qui séduira un top modèle (tiens tiens, toute ressemblance avec des personnages existant sont-ils vraiment de pures coïncidences ?).

L’amour donc, sous toutes ses formes, et en la matière, il en a de l’imagination (ou de l’expérience !) Tonino Bénaquista. Le moment qui m’a fait beaucoup rire, c’est lorsque Yves Lehaleur utilise les services d’une prostituée polonaise qui ne parle pas un mot de Français.

Je ne sais pas si c’est vraiment du Polonais mais l’effet est irrésistible :

– Outside.
– Outside ?
Elle le toisa avec une lueur de doute et craignit un plan scabreux. elle en avait trop subi pour ne pas redouter l’imagination perverse du client.
– Where, outside ? Ja nie moge sobie pozwolié na chryje z policjantami !
Il devina le dépravé qu’elle voyait en lui, et la rassura d’un mot qu’il pensait universel :
– Pique-nique.

 

Je trouve un peu plus faible, la fin du roman, en particulier quand Yves Lehaleur offre à toutes les prostituées qu’il a connues, le moyen de refaire leur vie plus agréablement. Mais peu importe, on passe un bon moment avec ce livre qui se moque gentiment des travers de notre société. Le sujet (l’amour vu du côté des hommes), traité avec beaucoup d’humour et le regard très pertinent de cet écrivain sur nos comportements, donnent toute sa saveur à ce roman.

J’ai essayé d’en rendre compte à travers les citations que j’ai choisies.

Citations

Se retrouver dans une salle de classe lui rappelait les rares examens qu’il avait subis – jadis, quelqu’un avait coché la case « vie active » dans son dossier scolaire, et ses parents, depuis toujours dans la vie active, n’avaient pas protesté.

 

Chez les grands bourgeois, on prenait l’adultère pour un mal nécessaire, à ranger dans le même tiroir que les maladies vénériennes : ça tombait tôt ou tard, mais ça se soignait.

 

En outre, posséder une voiture aurait été antirationnel, non écologique, et pour tout dire, vulgaire.

 

Il lui suffisait de lire « Saint Pierre juste vapeur et son buisson de cresson 45€ » pour lui donner envie de rôtir en broche le cuisinier, avec une pomme dans la bouche.

 

Ces lèvres pulpeuses, mais si fines aux commissures, ne lui servaient ni à parler ni à se nourrir ni à embrasser, mais à sourire aux hommes de bonnes volonté.

 

Il remercia le ciel de lui laisser le cœur en paix et la queue vagabonde.

 

Après la crânerie, puis l’agacement, vint l’amertume ; jamais il n’avait été si populaire qu’en étant le contraire de lui-même.

 

 

À l’inverse, ce Grégoire, qui redoutait tant de se lier à une femme, non parce qu’elle se prostituait, mais parce qu’elle était grosse, résumait à lui seul une époque décadente où les interdits et les tabous n’étaient plus dictés par la morale mais par les impératifs du profit et la hantise d’un ridicule médiatique.

 

 

On en parle

au Fauteuil Club Sandwich.

 

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Merci, un grand merci, à Evelyne, notre bibliothécaire, elle sait choisir des livres qui font du bien. Celui-là vous fera rire quelles que soient vos convictions sur le réchauffement climatique ( : le RC). Et vous amènera, aussi, à réfléchir. À force de recevoir des idées, plus ou moins vraies, vantant la bonne cause écolo, on oublie de réfléchir par soi-même : voilà le thème de ce livre.

Iegor Gran, a un talent fou, pour croquer les travers des bien-pensants moutonniers. Mais qu’on ne s’y trompe pas, il n’est pas là pour créer un parti de militants anti-écolo, il veut réfléchir et s’amuser du consensus de la peur qui réunit Yann Arthus-Bertrand, François-Henri Pinault, Luc Besson et ses voisins qui trient avec ardeur leurs poubelles !

Surtout ne ratez pas ses notes en bas de page, d’ailleurs vous ne pourrez pas, elles sont parfois plus longues que le texte, elles sont toujours passionnantes et souvent très drôles. J’ai bien ri quand son dentiste lui assène des arguments alors qu’il a la bouche grande ouverte et qu’il ne peut, évidemment, pas répondre. Qui n’a pas déjà vécu une telle situation ?

Comme lui, j’ai bien du mal à croire au sérieux de la candidature de Nicolas Hulot à la présidence de la République (excusez le du peu ! !), et j’aimerais avoir son talent pour en rire. (En réalité je trouve ça plutôt triste). Ce petit livre décrit aussi l’évolution de ses rapports avec son meilleur ami, Vincent, convaincu du RC (réchauffement climatique), et, le dîner où l’ on évite tous les sujets qui fâchent est très bien raconté et tellement vrai !

Je crois que ce livre fait un bien fou, comme toutes les réflexions qui vont à contre courant elles nous apportent un vent frais qui nous permet de mieux respirer, et quand en plus l’auteur nous fait rire, alors on se sent soudain heureux : content de faire partie de cette humanité là, celle qui ose rire de tout et se questionner sur nos comportements mêmes ceux qui nous semblent les plus ordinaires .

Citations

 Un marchand de soupe a mis son pied dans mon pas-de-porte. On veut m’imposer quelque chose. Une inquiétude, comme un réflexe, moi qui suis né dans un pays de l’Est. On aimerait bien penser à ma place.

(En note)

Rappelons que dans une vie antérieure, Yann Arthus-Bertrand a été pendant dix ans photographe-reporter du Paris-Dakar ? Étonnante conversion. Les voies du gazole sont impénétrables.

 

Son papier-toilette ressemble à un journal de l’Est, il est gris et n’absorbe pas ? (Mesdames, évitez les toilettes de Vincent !) Il aime à penser que, quand il se torche le derrière, aucun arbre n’est lésé dans l’affaire.

 

Un peu d’humilité la science ! Cou couche panier ! Peut-être faudrait-il déjà qu’elle se mette d’accord sur l’existence ou non du point G, avant de s’attaquer à ces choses autrement plus obscures.

 

 La cinquantaine… c’est l’âge où les grenouilles de bénitier se noient définitivement, où les komsomols tournent apparatchik, où les femmes se mettent à manger des graines- l e premier stade de la vieuconisation.

 

Et une petite dernière pour la route et quelqu’un que je connais…

Le mari est toujours fautif, vingt-quatre heures sur vingt quatre, il est coupable au sens métaphysique, il porte sur ses épaules un péché originel. C’est aussi ce qui fait l’intérêt d’avoir un mari, ce pourquoi la femme le tolère, dans sa grande clairvoyance. 

Il m’arrive de ruminer ce genre de pensées non dénuées de tendre misogynie.

 

 

On en parle

Le Pandémium littéraire.