Traduit de l’anglais (États-Unis) par Fanchita Gonzales Battle. Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard
Roman policier classique donc, évidemment, avec une pointe d’originalité, celle-ci provient du fait que deux protagonistes sont télépathes. Ils entendent parfaitement les idées des gens qui sont en face d’eux. C’est parfois utiles, quand on joue au poker par exemple, gênant quand on fait l’amour et qu’on se rend compte que sa partenaire fait sa liste de courses en même temps, mais très utiles pour interroger des terroristes. Je pensais beaucoup m’amuser en lisant ce roman, mais il n’y a pas tant d’humour que cela. L’intrigue est assez complexe et demande à être menée jusqu’au bout. Donc, cela occupe une grande partie du roman. Il faut de plus comprendre le pourquoi du phénomène . Si bien que finalement, on est dans un policier bien ficelé et très classique. Ce n’est pas trop mon style mais j’ai hâte d’être à la réunion du club car nous avons des inconditionnelles du genre.
Pour ma part, je trouve que le suspens prend trop de place par rapport à la réflexion que j’aurais souhaité plus développée sur ce qu’un gouvernement est capable de faire pour la « bonne cause », par exemple la lutte contre le terrorisme. J’ai regretté également que l’auteur ne soit pas plus humoristique sur les possibilités qu’offrirait la télépathie. Je me souviens d’un roman de Fredric Brown « martien Go-Home » tellement plus amusant et destructeur. Des martiens qui n’ont comme arme que le fait de dévoiler la vérité et les pensées les plus secrètes de chaque homme, finissent par détruire complètement la société américaine. J’avais beaucoup ri, mais je ne l’ai pas relu depuis longtemps.
Citation
À quoi pense une femme qui fait l’amour ?
Les animaux c’est sympa ; continua Denny. Je ne me sens pas mal avec eux. Ils ne pensent pas beaucoup. Angela, c’est une fille bien, mai merde, elle n’arrête pas de penser. On était en train de baiser l’autre soir et elle pensait à la vaissele qu’elle avait laissée dans l’évier.