Netflix a changé complètement ma « consommation » de séries, grâce à cet abonnement, je peux à la fois revoir d’anciennes séries et en découvrir de nouvelles, plus besoin d’attendre leur parution en DVD, bien sûr, toutes ne sont pas toujours sur ce support mais j’ai eu d’excellentes surprises :

  • On peut essayer une série et la laisser tomber après un ou deux épisodes, la gratuité (le prix de l’abonnement est raisonnable) permet cela, j’ai acheté, trop cher, des séries en DVD qui m’ont beaucoup déçue.
  • Le premier aspect très agréable, c’est l’absence total de publicité accompagnant la diffusion.
  • La disparition du clip qui expliquait pendant 8 minutes comme c’est mal de copier les DVD que vous veniez d’acheter, au passage je signale que seuls les gens qui copiaient illégalement les DVD ne voyaient pas ce message !
  • On peut choisir la langue et parfois, choisir des sous-titres anglais.
  •  Netflix propose des documentaires très intéressants, j’ai vu un reportage sur l’épouse du Shah d’Iran, réalisé par une ancienne opposante au régime en exil en Suède absolument remarquable. .
  • Quelques reproches : d’anciennes séries que j’ai beaucoup aimées ne sont pas sur Netflix, « The Wire » qui, pour moi, est la meilleure série que j’ai vue, n’y est pas, ni « In treatment » ni « Mad Men » ni « Six feet under », d’autres mettre du temps à arriver, Downton Abbey est toujours à la saison 3.
  • Le système de recherche est compliqué, si vous n’avez pas le titre exact vous ne trouverez rien.
  • Je pensais trouver de vieux films mais non , leur choix de films est limité et surtout américain
  • Et surtout le principal reproche (qui est peut être un compliment), c’est qu’on devient vite si passionnée qu’on oublie un peu le reste

Ma nouvelle idée pour me déculpabiliser : je trouve que les séries sont un excellent moyen de connaître un pays étranger parfois mieux qu’un documentaire . Si le Danemark vous est inconnu « Rita » vous le rendra plus familier.

Je vais les présenter en les classant mais je dois dire que les cinq premières sont vraiment presque à égalité pour moi :

1. « Orange is the new Black »

Suivre les péripéties de ces filles en prison est absolument génial. Aucune personnalité n’est simpliste et on sent que ce récit a été construit à partir d’histoires vraies. On plonge dans l’univers carcéral américain et on apprend beaucoup de choses sur les USA.

2. Rita

Plus que l’intrigue, et le personnage de Rita, c’est la plongée dans le système éducatif danois qui m’a absolument passionnée, finalement les bonnes séries sont une très bonne façon d’apprendre à connaître un pays. J’ai apprécié cette femme et les gens qui l’entourent , le réalisateur sait faire aimer son pays et le rendre beaucoup plus vivant et drôle que l’idée que j’en avais.

3. Call the Midwife

Série anglais d’où se dégage une très grande humanité, on est bien avec ces femmes et je trouve les actrices extraordinaires. J’aime beaucoup la (trop) grande actrice Miranda Hart , l’Angleterre de l’après guerre est très bien raconté, il n’y a ni suspens ni vraiment d’intrigue et pourtant c’est très agréable à suivre.

4. Bloodline

Tous le talent des auteurs de Damages pour créer une série parfaitement faite et dont le suspens est vraiment très prenant. On fouille le passé d’une famille américaine et les cadavres bien dissimulés rejaillissent en détruisant tout sur leur passage. un excellent article dans un blog que je lis régulièrement Le Monde des séries.

5 The Fall

Une très bonne série britannique .

Des séries que j’ai regardées sans déplaisir : Live unexpected

Une série facile à regarder si on n’est pas trop difficile sur la réalité des problèmes posés.

The paradise

Ce qui m’a amusée c’est la transcription dans une série de « Au bonheur des dames »

Enquêtes codées

Je crois que j’ai un faible pour ces petites séries anglaises où les femmes sont courageuses et si intelligentes.

The Americans

 

 

série crée par Joe Weisberg

CF Wikipédia :

Pendant la guerre froide, dans les années 1980, un couple d’officiers du KGB est formé afin de vivre aux États -Unis comme des citoyens américains nés au Canada. Les deux agents sont des agents dormants pour le compte du KGB durant plusieurs années. La série débute au début du premier mandat de Ronald Reagan quelques années après leur « réveil ». Le premier épisode commence par une mission d’exfiltration d’un ex-agent du KGB passé à l’Ouest. Leur couverture les amène à vivre comme des époux, qui élèvent leurs deux enfants dans la plus pure tradition américaine. En parallèle ils mènent des missions de renseignement, de soutien ou de déstabilisation sur le territoire des États-Unis d’Amérique.

 

Mon opinion :

J’ai adoré cette série , pour une fois nous sommes du côté du KGB , les spectateurs n’ont qu’une envie que les espions russes réussissent leurs missions. Pourquoi ? Parce que les personnages sont sympathiques et crédibles. Évidemment ce ne sont pas des anges , ils sont conduits à tuer et à torturer cela donne un rythme prenant à la série , ils évoluent dans un monde où tous les coups sont permis et où rien n’est blanc ni noir. J ai eu l’impression que les Russes auraient pu signer cette série, ils ne sont absolument pas ridicules ni les perdants dans cette histoire.

Nous voilà très loin de 24 heures chrono. Tout le problème posé par le propos de la série, c’est de savoir si ses agents russes qui vivent aux USA depuis une vingtaine d’années, vont rester fidèles à leur engagement pour les valeurs soviétiques. La présence de leurs enfants totalement assimilés au mode de vie américain ne leur facilite pas la tâche. La série rend très bien l’atmosphère des années 80 , elle est un peu en droite ligne de « Mad-Men » , et rien que pour cela elle vaut la peine d’être vue. Hélas il semble que la saison 2 est beaucoup moins bien , mais je ne l’ai pas encore vue.

 True Detective

Série créée et écrite par Nic Pizzolatto et réalisée par Cary Fukunaga

 

Synopsis

CF Wikipédia

La première saison se déroule en Louisiane , en 1995, et narre l’enquête de deux inspecteurs Rust Cohle et Martin Hart, chargés de résoudre le meurtre d’une jeune femme coiffée de bois de cerfs et tatouée de dessins sataniques . Alors qu’ils ont quitté la police, ils sont contactés en 2012 par deux autres inspecteurs alors qu’un meurtre similaire a été commis.

Mon opinion :

J ai beaucoup aimé cette enquête , somme toute assez classique mais très bien faite. Le cadre dans lequel se situe cette enquête est absolument superbe, la Louisiane est angoissante et convient parfaitement à l’enquête. Les deux enquêteurs sont intéressants surtout Rust Cohle. Le point de vue narratif est original on est en 2012 mais en réalité c’est ce qui s’est passé en 1995 qui nous tient en haleine. Bien sûr il y a quelques passages obligés ,les méchants et stupides motards, les bagarres bien classiques , la stupidité des américains pauvres arriérés vivant dans des bungalows crasseux…

Mais l’ensemble se tient bien et on s’intéresse à cette enquête dans un cadre naturel étonnant.

 

Broadchurch

Série télévisée britannique créée par Chris Chibnall

 

Synopsis cf Wikipédia :

L’assassinat d’un jeune garçon, Danny Latimer, met sous le feu des projecteurs la petite communauté de Broadchurch, petite ville côtière du comté de Dorset. L’inspecteur Alec Hardy, récemment nommé à son poste, est chargé de l’enquête avec le lieutenant Ellie Miller, proche de la famille Latimer, et qui espérait le poste de Hardy..

Mon opinion :

J’ai passé un bon moment avec cette série,j’ai été sensible au cadre , une petite ville balnéaire britannique et aux personnages qui semblent sortir de la vie de tous les jours. Le dénouement est assez étrange , mais quand on pense au début de la série c’est assez émouvant, je ne peux en dire plus sans dévoiler le suspens important pour cette série.

 

Downtown Abbey

 

 

 

 

 

 

 

Série anglais créée par Julian Fellowes

Synopsis cf Wikipédia

Cette série met en scène la vie de la famille Crawley et de leurs domestiques à Downton Abbey, une demeure anglaise, dans les années 1910. La série commence en 1912.

Les héritiers de Downton Abbey ayant péri lors du naufrage du Titanic, la famille Crawley se retrouve dans une situation délicate : le domaine est soumis à l’ « entail “ , c’est-à-dire qu’il doit intégralement passer à un héritier mâle, le titre de Lord Grantham, le domaine et la fortune de la famille étant indissociables. Les trois filles ne peuvent prétendre ni au titre ni à l’héritage. Matthew Crawley, un lointain cousin, est le nouvel héritier. Il arrive à Downton Abbey où il découvre un style de vie nouveau pour lui, avec des règles très strictes qui régissent la vie entre aristocrates et serviteurs.

Mon opinion :

Une excellente série qui fait revivre avec beaucoup d’authenticité dans les détails du décor la vie dans les riches demeures anglaises.

J ai regardé les trois premières saisons , avec un grand plaisir.

C’est d’un grand classicisme , c’est parfaitement fait et on passe de bonnes soirées , un peu comme lorsqu’on était enfant on nous racontait de belles histoires.

 

 Ainsi soient-ils

Série française créée par David Elkaïm, Bruno Nahon, Vincent Poymiro et Rodolphe Tissot

 

Une série française qui raconte l’engagement de jeunes garçons vers la prêtrise. Nous voyons le quotidien de jeunes séminaristes. Il y a beaucoup de clichés dans cette série :

  •  la résistance du prêtre directeur du séminaire ancien prêtre ouvrier luttant contre sa hiérarchie qui ne souhaite que son confort , l’évêque est vraiment une caricature du 19° siècle.
  • Le pape qui est une marionnette sans aucun intérêt , un vieille momie dont on tire les ficelles
  • L’homosexualité honteuse d’un des séminaristes .
  • Le combat pour les sans papiers sans beaucoup de nuances.
  • Le riche bourgeois corrompu sans aucune morale .

Malgré tout cette série se regarde sans déplaisir , le regard sur notre société de 2014 à travers l’engagement catholique est original et apporte quelque chose à la compréhension de notre époque. J’en avais lu d’excellentes critiques que je trouve un peu usurpées. Disons que, pour une série française, c’est moins mauvais que d’habitude !

5
Je risque d’être absente sur mon blog, le temps des vacances parisiennes : Rémi et Jules vont occuper, pour ma plus grande joie, une grande partie de mon temps. Heureusement, dans mes rangements, j’ai retrouvé mes livres de contes, il me reste à les apprendre, pour partager avec Jules, ce doux moment où il me dit avant de s’endormir « Grand-mère, dis-moi une histoire que tu as dans ta tête »

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Cette série est complètement différente de toutes celles que je connais. J’en explique rapidement le principe, nous suivons Paul Weston psychothérapeute, joué par un excellent acteur Gabriel Byrne, qui accompagne quatre patients, il est lui même aidé par Gina son ancienne formatrice. Il faut, bien évidemment du temps pour que les personnages s’installent, et que l’on comprenne les enjeux de la série, disons pour faire simple que c’est exactement l’inverse de « 24 heures chrono » (Si si, je suis aussi, une fan de Jack Bauer ! !) . Je suis certaine que si je ne l’avais pas reçue en cadeau et si je n’avais pas la chance d’avoir beaucoup de temps, j’aurais abandonné au premier CD, c’est très long au début.

Aujourd’hui, je suis complètement « accroc » et j’achèterai la saison 3, même si tout le monde pense qu’elle sera moins bien. Je trouve extraordinaire d’arriver à faire monter la pression dramatique, alors que, pendant une heure, nous n’avons que deux personnages face à face. Comme souvent, pour ce genre de séries, de vrais « psy », ont dû surveiller la cohérence médicale, pour ce que je peux en juger, l’ensemble semble vraisemblable.

Toute la semaine, Paul Weston reçoit ses patients, ensemble ils essayent de mettre à jour des conflits récents ou anciens pour retrouver les chemins de la vie, Paul rencontre, lui-même, une psychologue qui mettra à jour ses faiblesses et ses forces. Cette série est un « remake » d’une série israélienne que j’aurais bien aimé voir, ne serait-ce que pour voir les différences. Je vais mettre à la fin de mon texte un lien vers un blog rédigé par quelqu’un qui a la chance de connaître les deux « Betipul », Israélien et « In treatment », américain.

L’intérêt de « In treatment », c’est le parcours de chacun, la fragilité humaine : vivre n’est pas toujours simple et le travail d’un psychothérapeute ressemble un peu à celui d’un funambule sur son câble, il est en équilibre, il tient bien les fils de la vie mais tout peut basculer à tout moment .Ses patients vont, parfois, si mal qu’ils pourraient l’embarquer dans le vide, d’autant plus que Paul Weston est un homme avec ses forces et ses faiblesses. Oui, c’est ça que j’ai aimé, Paul Weston, contrairement à Jack Bauer ne va pas sauver l’Amérique, mais il nous permet de comprendre que l’aventure est surtout en nous et l’être humain est une merveilleuse complexité.

On en parle

Once upon a time in cinema

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5
Je ne suis qu’à la fin de la saison 2, mais dès le premier épisode de la saison un (« le pilote ») comme tout le monde, je suis complètement tombée sous le charme de cette série. Don Draper (joué par John Hamm) est un publicitaire des années 50/60 à New-York, autant dire, que s’il n’est pas le roi du monde, il les côtoie tous les jours. Il est hanté par un lourd secret qui se dévoile au cours des épisodes.

Cette série est aussi passionnante pour ses intrigues que pour la reconstruction de l’époque. Le moindre détail nous fait sourire et encore, nous ne sommes pas américains ! Je ne suis pas prête d’oublier la petite fille qui arrive auprès de sa maman avec un sac transparent sur la tête : les enfants jouaient aux cosmonautes, elle se fait gronder, sa mère suppose qu’elle a dû, en utilisant la housse du pressing, ne pas faire attention aux vêtements. Je me souviens très bien que la peur qu’un enfant ne s’étouffe avec des sacs en plastique est venue petit à petit. Je raconte ce court passage car il est significatif de ce qu’on éprouve en regardant la série, soit « Ah ! Oui, je me souviens bien » ou «  Ah ! Ce n’est pas possible ».

Les rapports des hommes et des femmes dans la société sont surprenants finement analysés et très américains. Il y a des points communs avec la société française mais pas complètement. Par contre, l’analyse du couple est universelle et atemporelle. Les rapports dans le monde du travail, l’arrivée de Kennedy au pouvoir, le début de la contestation étudiante, les ressorts de la publicité, tout est là, et je garde le meilleur pour la fin : les costumes et les décors, je peux me repasser en boucle certains épisodes uniquement pour regarder dans les détails les objets et les vêtements.

Je ne suis pas très originale en vous disant que cette série est excellente, voici son palmarès : treize Emmy et quatre  Golden Globes. C’est la première série télévisée câblée à remporter trois années consécutives l’Emmy pour les trois premières saisons en 2008, 2009, 2010. Évidemment, il faut la regarder en anglais avec pour moi les sous-titres en français. Je vais avoir du mal à attendre pour m’offrir la saison trois !

On en parle

Les deux blogs que je consulte régulièrement au sujet des séries : Tête de série et Le Monde des séries.

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The Corner a été crée par les réalisateurs de The Wire. C’est une série absolument extraordinaire dans les deux sens du mot, elle sort complètement de l’ordinaire, et, est passionnante. D’une certaine façon c’est plus fort que The Wire , c’est moins romanesque et plus concentré. Les réalisateurs ont voulu faire comprendre ce qu’était la vie des drogués au « coins des rues » et aussi, leur vie de famille, quand ils en ont une. On est bien loin de la vision habituelle du « bon et du méchant ». Le plus sympathique des personnages, est celui qui ne sortira pas de la drogue, j’ai même pensé que sa gentillesse et son attention aux autres ne l’aidaient pas dans ce combat trop inégal.

Nous sommes donc plongés au milieu du quartier de Baltimore plus ou moins abandonné aux dealers et aux drogués, la recherche et la vente des produits qui permettent à chacun de fuir le réel, occupe tout le temps des personnages. Au milieu de cette jungle, une femme qui essaie de donner une enfance à des petits et que tout le monde respecte. Le bonus final, montre les vrais personnages qui ont inspirés les réalisateurs. C’est très intéressant et touchant. On y croise aussi certains acteurs qui auront des rôles importants dans The Wire.

Entre reportage et fiction, tous ceux et celles qui s’intéressent au monde contemporain ne pourront qu’être passionnés par cette série.

On en parle

Le monde des séries.

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5
Deuxième série préférée… Il n’y a pas dans cette série beaucoup d’effet de suspens, on peut regarder un épisode sans avoir vu les autres. Si on regarde les cinq saisons à la suite ça devient quelque peu ennuyeux. Ceci dit, moi j’adore et ça me fait souvent éclater de rire.

Une famille de pompe funèbre américaine est bouleversée par la mort du père qui est aussi le responsable de l’entreprise Fisher. Chaque membre de la famille doit, petit à petit, retrouver sa place. C’est l’occasion de suivre le quotidien d’une famille hantée par la mort et qui vit grâce à la mort. Chaque série commence par une mort et au fil des épisodes, on se surprend à chercher dans les personnages de l’avant propos celui qui va mourir et comment. Certaines morts sont banales, d’autres beaucoup moins et comme dans la vie, le bébé de quelques semaines qui va mourir de la mort subite du nourrisson est insupportable.

Ensuite, l’épisode s’installe, le début a plus ou moins d’importance, chaque membre de la famille doit résoudre ses problèmes. David, s’épanouit de plus en plus dans un couple homosexuel avec le beau Keith. Nat, qui ne voulait pas la même vie que son père, a bien du mal avec ses aventures amoureuses .Claire, l’adolescente américaine typique a des difficultés avec ses petits-amis et sa vocation artistiques. La mère, Ruth, me fait personnellement hurler de rire quand elle part à la recherche de sa propre personnalité. Les séances de psychologie collective sont extraordinaires. L’épisode où elle parle par métaphore d’elle-même comme une maison à construire est un des plus drôles de la série.

J’ai vraiment été très surprise de voir à quel point une série américaine (les Etats-Unis sont, je pense, un pays pudibond) ose aborder à peu près tous les problèmes liés à la sexualité, à la drogue à la maladie mentale et à la mort. Pour la première fois dans une série, je n’ai pas été gênée par l’aspect surnaturel de la présence du père mort, je trouve que c’est très bien fait. Nathaniel, le père, accompagne les membres de sa famille, longtemps après sa mort trop brutale. Les personnages secondaires sont importants, et souvent traités avec finesse. Comme la famille Diaz , la mère de Brenda la psychologue de renom est un peu trop caricaturée (mais elle est très drôle) et je me suis demandée si c’était la même actrice dans la dernière saison.

Il faut impérativement la regarder en anglais les voix françaises sont insupportables. Avec les sous-titres on comprend très bien.

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5
The Wire ! Ma série cultissime ! N’ayons pas peur des mots ! Ni des points d’exclamation ! Au risque d’écorner l’image d’intello que peut donner mon blog : livres et films plutôt « art et essai » (désolée je n’ai pas ri au « Chti »), j’avoue ou plutôt je dévoile que je suis une fan des séries TV. Je le suis devenue quand j’ai pu les regarder en DVD, et dans leur langue d’origine. Avec les sous-titres, hélas ! Quand je connais un épisode presque par cœur, je mets les sous titres en anglais.

Pour « The Wire », je ne peux le regarder qu’avec des sous-titres en français : 80 % des personnages parlent l’argot des quartiers en difficultés de Baltimore et à mon grand regret je ne comprends rien. On perd d’ailleurs un des charmes de la série : les jeux sur les expressions et les accents. Entre eux, ils se reconnaissent de Baltimore-Ouest et Baltimore-Est.

La série comporte cinq saisons, chacune d’entre elle se centre sur une des grandes difficultés des grandes villes américaines :

  • La saison 1 : la création d’une cellule avec des policiers qui vont essayer d’être intègres face à la drogue.
  • Saison 2 : la fin de l’ère industrielle traditionnelle, ici la fin de l’activité portuaire.
  • Saison 3 : la corruption politique.
  • Saison 4 : l’éducation.
  • Saison 5 : les difficultés de la presse écrite.

Loin des séries où on voit des policiers intègres réussir à tous les coups à mettre le méchant hors d’état de nuire. « The Wire » colle au plus près de la réalité policière, si chaque saison a bien pour thème une enquête , celle-ci se déroule en 12 épisodes et quand elle est résolue c’est souvent par le hasard et le travail de fourmis des enquêteurs beaucoup plus que par le grand coup de géni d’un policier hors du commun. Évidemment, il n’y a pas de gentils par contre, il y a des vrais méchants qui font très peur. La façon dont est traitée la réalité de la grande ville américaine est passionnante, j’ai été très touchée par l’évocation du lycée en zone sensible.

La réussite vient de la complexité aussi des personnages secondaires, Omar, le vengeur solitaire, Bubbles l’indic drogué, l’horrible Rawls le policier corrompu et brutal. Mais aussi des personnages principaux : aucun n’est totalement sympathique, et surtout pas Mc Nutty le policier qui a un rôle très important dans la série. Sauf peut être Lester le policier intelligent et désabusé et le rédacteur du grand journal de Baltimore. Le seul acteur qui me pose problème, car je trouve qu’il joue mal c’est celui qui incarne Cédric Daniel, du coup son personnage est moins crédible.

En regardant cette série, on l’impression de mieux comprendre les Etats-Unis. On voit aussi les différences et les ressemblances avec notre société en espérant qu’on ne laisse jamais s’installer, en France, une économie parallèle autour de la drogue aussi puissante !

On en parle

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